Mon enfance et ces mois de juin
Ces champs pleins de coquelicots
Où je m'enfonçais toujours plus loin
Portant l'errance en sac à dos
A chaque haie dans ce bocage
Je découvrais de nouvelles fleurs
Aucun oiseau n'était en cage
Ni papillons aux mille couleurs
Et là, je trace sur le bitume
Sans prendre le temps de m'arrêter
L'acier a bien lesté mes plumes
Il ne m'en reste qu'une pour remarquer
Que les blés sont propres et lisses
Aucune fleur, aucune ordure
Le glyphosate fait la police
Elles n'occupent plus que les bordures
Coquelicots de liberté
Rassurez vous, vous n'êtes pas seuls
Beaucoup de plantes de vérité
Ne peuvent plus ouvrir leurs gueules
Et qu'entre le printemps et l'été
On ne compte plus les pesticides
Infectant les champs, les télés
Ce sont les nuisibles qui décident
Promis je vous serai fidèle
Vous, lucides et beaux sur les bordures
L'orage un jour sera le ciel
Qui balaiera cet ordre dur
En pleine nature votre bouquet
Ravit mes sens jusqu'à mon coeur
Je m'ennivre à votre banquet
D'une espérance de vainqueur
Ce sont les nuisibles qui décident, ils appellent ça l'intérêt général!
· Il y a plus de 2 ans ·Christophe Hulé