Corps en mouvement
Pierre Miglioretti
Ce soir le temps s’arête
Sur nos regards
Posés sur le quai d’une gare.
La voûte si leste
Ne se déleste
Qu’au moment du départ.
Que le coeur en pétard
Abandonne les sentiments
Que l’on place sous serment
Sans l’effet du mouvement.
Voyage du coeur en cage
Des nouveaux paysages
Qui le mette en saccage
Pour en mieux corrompre l’usage.
Il y coule des effluves en fuite,
Des fleuves sans suite,
Des fleurs aux senteurs inuits,
La salive au goût du grand huit.
Sous la mécanique du coeur,
L'engrenage des saveurs
Saturées de suaves liqueurs
Ceinture et panique le corps.
On s’étend alors sous la voie
Dans le soulèvement du toit
Qui soustrait à notre vue le poids
D’un plafond qui plombe notre voie.
De l’autre côté de la fenêtre,
C’est ici que l’on doit naître,
De l’extérieur qui nous pénètre
Et sans lequel on ne peut être.
On se trouve sous l’effet de la vivacité
Qui sème toute sa curiosité
Rendant tout ce qui est usité
Sous la forme d’une nouvelle aspérité.
vendredi 26 février 2010
Non! Ne me parle pas de la SNCF!! ;) C'est vrai que les gares et les trains sont des mines inépuisables d'inspiration! Bonne continuation!
· Il y a plus de 12 ans ·sergedecroissant