Côté gauche

Rose Marie Calmet

Entre-deux, Partie II.

 Ascension

D’émotions

Sous le côté gauche,

Contre toi,

Il se peut

Mon Cœur,

Dans

Quelques instants

 À peine,

Vais-je te mentir à présent,

Ici

A cette heure

Et hauteur des yeux maintenant,

Il se peut que tu ne puisses

Plus

Dans quelques temps,

Moi-même dilatante

Du moment présent,

A même

Ici

Ta peau blanche,

Sans attendre,

Corps dressé

Sur la pointe des pieds,

A distance

De tes folies

Passées,

Oui...

Dès lors

Mes yeux dans tes yeux,

Tu ne peux plus

Embrasser

Femmes étrangères qui te plaisent,

Ni élans alités

Qui séduisent,

Ni rien d’autre que moi

Au lit,

Il se peut que tu ne t’amuses

Plus

Poète,

Il se peut que la fête bientôt

Finisse,

Sans quartiers de nues

Pour longtemps,

Citadin,

Sans te retourner

Jamais plus

En amant

Confondu

Il s’appelle

Ne reviens-plus jamais!

"Moi"

Je  vaux plus,

Et plus déjà

Que suis-je ?

L’autre "étrange" nudité,

Celle que t’apprête

Comme tu es beau

L’amour

Vrai

Et

Sincère qui nous berce,

Celle

Aussi

Qui te sied à merveille

Comme tu dis que tu m’aimes,

Moi et moi

Seule !

La foule surnuméraire

Des belles dames de la ville

Ivre,

Différée,

Lassée

De

Côté

A nos pieds,

A tout mot d’emprise

Sur nous-même

Et Sur l’autre,

Beau,

Amoureux,

Vrai et sincère comme "nous-deux"

Je t’appelle

Reviens-moi,

Sens

Notre étreinte un peu gauche

Moi,

C’est ainsi,

Sans retenue

Sans recul

Je m’épanche

Repue

Sur

Ta peau  blanche,

Toi seul et moi seule,

Mots

Lèvres roses

Confondues

A présent

Soupirant le passé,

Dans une extinction

Vers ta bouche,

Dans un mutisme

Irréel,

Dans une pause

Maladroite

Qui avale

Tous les mots

Toutes les rimes,

Côté gauche

Et sensible du cœur,

 « Viens

Et ne souffre aucun retard,

Aucun manque… » 

C’est maintenant !

 

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