Crash test

alexandra-basset-9

Il m'en faut toujours trop. Trop de drogues, trop d'amour, trop de fêtes. J'en veux toujours plus. De dopamine, sérotonine, noradréline, GABA. Et cetera. Je ne peux pas m'arrêter. La vie nette m'ennuie mortellement. Je veux voir et sentir des choses qui n'existent pas. Seulement, et à mon regret, lorsque cela arrive trop souvent, je chute dans des abysses de noirceurs. Le rideau se tire, et les insanités sont révélées. J'ai envie de boire, encore et encore, tirer sur un gros joint ou sur une pipe à crack, seulement, après, je sais que viendra cet interlude interminable qui me rendra minable.

Alors que faire ? Que choisir ? Retrouver les méandres malsains de ma vie de toxico, ou, comme ils disent dans Trainspotting, "choisir la vie" ? Comment me contenter d'un micro-high alors que je pourrais être propulsée beaucoup plus haut ? Il faut que je rétrograde. Je sais déjà où mène ce chemin escarpé : à la désintégration de mon être et de ma psyché. A la mort. Ce n'est qu'une question de temps. Les sommets ascensionnés fondront dans une avalanche de larmes et je finirai dans un mélange de boue et de neige. Je ne dois plus franchir la limite, je connais l'enfer qui bouillonne derrière. Je sais ce qui arrive lorsque l'euphorie s'effondre et qu'elle m'abandonne à mes fantômes. Mais putain, qu'est-ce que c'est dur de vivre seulement "modérément enivrée" dans ce monde de platitudes qui désenchantent.

  • Il faut aller chercher ses paradis artificiels, ailleurs que sous la forme de piqûres et poudre blanche... le mieux est d'aller visiter son intérieur ( ou de le solliciter pour s'y évader )

    · Il y a plus d'un an ·
    Tulip  avr  21  03

    rechab

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