Cruel soleil
henri-charte-pocel
Cruel
cruel soleil qui nimbe l’horizon
que n’as-tu pas caché la laideur humaine
sous un voile noir de poussière
j’écarte les striures de ton impudeur
tes cuisses suantes qui pèsent sur la vie
et qui germent sur la terre
oui je sais ta cruauté
ta fertile cruauté
l’étendue trop humaine des quatre coins du monde
et je sais maintenant
l’auréole éclatante qui couronne mon ivresse
et mes démesures éminentes
qui ne conviennent pas à l’étroite tête
de ceux qui nous gouvernent
au nom du fer de la pisse et des seins démis.
Merci pour votre commentaire, je crains toujours de tomber dans le vulgaire avec un tel langage, l'équilibre est toujours fragile.
· Il y a environ 11 ans ·henri-charte-pocel
La verve avec laquelle vous le tancer, ce soleil... c'est luxuriant ! Et ça : "au nom du fer de la pisse et des seins démis." J'aime que ce soit noir et acerbe sans être piteux.
· Il y a environ 11 ans ·Yannick Bériault