Camping sauvage 150 jours

sophiephilos

Cueillette de plantes sauvages

Mon expérience d'une 150-taine de jours en mode « camping sauvage » :

Tellement de choses à partager, que cette expérience mériterait un livre…, que je te souhaite de lire par toi-même, ou en groupe, au moins une fois dans ta vie…, ne fusse qu'une seule semaine…ou deux…

N.B. : Faut se camoufler et se cacher… transgresser les lois….camping sauvage… interdit…. Ou pour le moins : mal-vu… Idéalement obtenir l'accord d'un propriétaire …, encore capable d'avoir de la tendresse pour la nature environnante…, et les ‘comme nous' qui savent en tirer toute l'énergie positive et biomimétique…sans la détériorer…, car c'est possible !

 

Pour ne m'en tenir qu'au partage de mon expérience de nourriture… :

Sources d'énergie : eau de ruisseaux (naissant dans les bois et ne traversant aucun champ cultivé ou lieu marécageux proche), et feu de bois.

Mon pain quotidien

La plupart du temps, me suis préparé des pains, avec pour seule base, de la farine blanche à 35c. (Je n'en ai pas fait l'expérience, mais,  il est possible de différentes manières, de se procurer une base de farine dans la nature : à base de certains fruits tels que ceux de l'aubépine, du chêne, etc. Cambium (seconde écorce) et feuilles d'arbres, graminées).

À laquelle, je rajoutais tellement d'ingrédients variés, tels que chatons, jeunes feuilles, graines de nombreuses espèces différentes, inflorescences, fruits et fruits secs…etc., que mon pain avait à chaque fois une saveur différente… Et pour seule levure, du lichen poussant sur les chênes, séché et réduit en poudre (même quantité que sachet de levure). Afin que mon pain soit cuit de l'intérieur, (et non brûlé de l'extérieur…) j'emballais celui-ci dans des grandes feuilles de Rumex ou d'érables, et afin qu'il ne colle pas au plat-fermé, posé sur un nid de brindilles vertes d'épicéa, lui conférant ainsi également une saveur de sapin.

 

Grignotage tout au long de la journée

De toutes les fournitures alimentaires insoupçonnées que nous offre la nature sauvage :

-          Comme par exemple au printemps, les orobanches qui n'ont ni racines, ni chlorophylle, gorgées de sève d'arbre, très rafraîchissantes…, ainsi que les tiges de tussilage…

-          de nombreux fruits sympathiques, tels que ceux des viornes, merises, framboises, fraises des bois, mûres, et tous ceux qui sont meilleurs après le gel : cynorhodons, prunelles, cormes, pommes sauvages, etc…

-          noix et graines, nombreuses fleurs mielleuses, racines, sève,  jeunes feuilles, jeunes tiges

-          parmi les comestibles les plus aromatiques : marjolaine – origan sauvage, serpolet – thym sauvage, cardamines – roquette des bois, menthe, alliaire à l'ail, ægopode, berce spondyle, carotte sauvage, achillée millefeuilles, consoude, armoise, tanaisie, gléchome – lierre terrestre, chanvre d'eau, pimprenelle, germandrée, eupatoire, valériane, moutardes, poivre d'eau (plante qu'une fois on y a goûté, on peut mal de l'oublier…), … etc.

 

Mon repas chaud du soir :

Comme  base  alimentaire, me préparais soit des pâtes, du riz, de la semoule, des lentilles, (du commerce…), etc.

J'y incorporais pour cuisson uniquement les racines filandreuses ou coriaces tels que raiponce, carotte, berces, rumex, pissenlit, benoîte, etc.

Dans un Tupperware  je récoltais quelques feuilles, tiges et inflorescences, bourgeons, de nombreuses variétés de plantes différentes, que je réduisais finement aux ciseaux, tel que l'on réduit du persil. Ce mélange de fines herbes, et de petits légumes, je rajoutais à ma casserole sortie du feu, afin d'uniquement les saisir légèrement.

Le tout avec un filet d'huile d'olive, sauce soja et de l'ail, (du commerce…), miam, toujours un délice !

Ceci-dit,  je m'autorisais à tricher, une à deux fois par semaine, j'achetais un peu de fromage, tomates, biscuits, sardines, café, chocolat, entre-autres.

 

Question qui m'est très fréquemment posée :

Penses-tu que l'on puisse survivre en pleine nature, en se nourrissant exclusivement de « sauvageonnes » ?

Affirmatif, il ne s'agit alors plus, de survie, mais d'apprendre à ‘vivre autrement', désapprendre nos longues habitudes….pas toujours les meilleures… Cependant il faut savoir que c'est tout un travail, …non seulement, sur soi-même, mais aussi, les nombreuses corvées… Aller chercher son eau, ramasser du bois, améliorer son campement (coin feu, séchage bois et plantes aromatiques, feuillées, collecte d'eau de pluie, confort assis pour manger, coin vaisselle,…etc.), faire ses cueillettes, les nettoyer et les préparer, faire son pain, préparer ses bases alimentaires, nettoyer la suie noire qui s'accroche aux casseroles…, bref pas le temps de s'ennuyer… D'où l'intérêt, de vivre en communauté, afin de partager les tâches, et de profiter du savoir et de la sagesse de chacun(e). Et/ou, d'avoir… un peu plus de courage, à se déshabituer… de notre mode d'alimentation moderne…, de l'amidon-isme…, certes tellement de bonnes choses… souvent, vides de nutriments, voire : empoisonnantes…

Et sans doute, aussi, avoir un peu moins recours aux trop nombreuses cuissons, cela se sait aujourd'hui… mieux vaut manger du vivant (le végétal seul, peut nous combler amplement), c'est-à-dire, du cru, autant que possible ! Plus facile à dire, qu'à faire… Pourtant notre santé et longévité de vie, en dépendent certainement…

 

Liste des plantes, disponible lors de l'inscription aux stages de cueillette

 

Fréquemment complétée, dernière mise à jour le 23/09/2015

Bientôt, celle-ci viendra accompagnée de dessins, photos, et sera intégralement traduite en néerlandais.

 

http://cueillons-notre-vie.overblog.com

Tous les détails des stages, + recommandations de cueillette


Bon à savoir :

Bientôt, les stages, auront lieu dans d'autres régions ‘exotiques' de Belgique, la Côte, la Campine, la Hesbaye, etc… Et seront aussi, bientôt conduits, in het Nederlands.

Bien sûr, une liste sera créée, pour chaque nouvelle région explorée… J'ai encore de quoi faire pour quelques années… Et sans doute, n'y en a-t' il pas assez…, dans une seule vie.

 


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