Cupidon et moi

ake

 Je m'essaye à un nouveau genre, merci de vos remaques :)

Cher Cupidon,

Si je t'écris aujourd'hui (j'espère que tu ne m'en voudras pas pour cette familiarité) c'est que je souhaiterais que nous signions une trêve.

Cela fait maintenant voyons....12 ans que nous nous connaissons et depuis que tu es rentré dans ma vie, nos rapports ont toujours été difficiles. Dans ma prime jeunesse je ne t'ai pas porté dans mon cœur je l'avoue; je te trouvais mesquin, méchant, farceur   beaucoup trop souvent à mes dépends.

Tu étais toujours là à aider mes amies, qui ne méritaient pas ton support au vu de leur manque de reconnaissance enfin selon mon humble avis alors que  je mourrais d'impatience de bénéficier de tes bonnes grâces, prête à te remercier et à les apprécier à leurs justes valeures mais tu m'as toujours superbement ignoré.

Lorsque tu as daigné t'intéresser à moi ce n'était que pour me jouer moult farces qui m'ont fait pleurer bien souvent pour ne pas dire tout le temps.

Je conviens que je ne suis pas une fille au caractère agréable mais il y a pire tu le reconnaîtras sinon tu ferais preuve de mauvaise foi.

Je ne sais pourquoi nous n'arrivons pas à nous entendre, ce n'est pas faute d'essayer ! J'y ais mis du mien, je t'ai laissé le temps, j'ai essayé de ne pas trop t'en vouloir, lorsque je me suis retrouvée blessée par certains de tes amis.

J'ai attendu patiemment que tu décides de me rendre visite en espérant secrètement qu'un de ceux qui t'accompagnent bien souvent deviendrait enfin mon « chéri » et pour longtemps.

Et pourtant ce n'est jamais arrivé.

Tes amis ne m'aiment pas...en tout cas pas ceux que j'apprécie.

Mais bon ce n'est pas de ta faute tu me diras ça doit venir de moi...

Cupidon, pardonne moi pour cette lettre un peu brouillon, pour faire simple j'aimerais que l'on cesse nos gueguerres, que tu deviennes mon ami et que nous avancions ensemble dans la vie.

                                                        Avec toute mon affection

                                                                  Andréa.

Ma chère Andréa,

Je ne saurais vous dire dans quel état m'a plongé la lecture de votre lettre.

J'ignorais que nous étions fâchés.

Est ce donc comme cela que vous voyiez notre relation ?

J'ai toujours cru que nous étions amis et je dirais même plus d'excellents amis !

Oui, je continue de vous vouvoyer mais chez moi c'est une preuve d'affection.

Vous me dépeignez comme quelqu'un de petit et de vil...j'avoue que ça m'attriste.

Et en ce qui concerne mes amis, je ne vous ais présenté que les meilleurs !

Je ne sais quoi vous dire d'autre...j'ai l'impression que nous ne sommes pas compris.

                                                                  Amitiés

                                                                  Cupidon.

Mon ami,

Dans toute vraie relation amicale l'on peut tout se dire il me semble et je vais donc vous dire maintenant le fond de ma pensée...

Auriez vous besoin de lunettes très cher ? Ou vivez vous dans une dimension faîte en barbe à papa et sucre candy ?

Nos rapports n'ont jamais été facile, jamais ! Rappelez vous lorsqu'à douze ans je vous parlais de ce jeune homme qui faisait battre mon cœur, vous n'avez pas levé un seul petit doigt alors que vous serviez d'entremetteur à la classe entière !

Vous avez toujours fait la sourde oreille à mes confidences, n'avez jamais essayé de  m'aider dans mes entremises comme si j'étais si horrible à vos yeux que je ne méritais même pas que vous usiez de vos dons à mon égard.

Et quand lassé par mes jérémiades vous vous êtes décidé à m'aider, je n'ai eut droit qu'au bas du panier et encore ! Qu'ais je donc fait pour mériter ça ?

J'ai toujours eut confiance en vous et en vos dons d'entremetteur au vu de certains couples qui m'entouraient...pourquoi ne pas m'avoir aidé ?!

Suis je un cas désespérée ? Soyez franc avec moi je ne suis plus à ça près/ Pour que nous soyons amis nous devons être honnête l'un envers l'autre. Alors je vous en prie ! Expliquez moi !

                                                                           Avec mon affection

                                                                           Andréa

Ma chère,

Vous me vouvoyez maintenant ? Vous devez être vraiment en émoi...

Sachez chère amie que je n'ai jamais été condescendant, ni méprisant à votre égard et qu'au grand jamais je ne vous ais pas considéré comme étant indigne de mon attention.

Replaçons les choses dans leur contexte.

Nous nous sommes rencontrés sur une petite île dans une école catholique. A cet âge nous étions durs, très durs envers autrui surtout si le dit autrui était différent des « normes » sociétales.

Il se trouve que vous étiez un peu hors normes de part votre morphologie et les jeunes blancs becs de l'époque dont vous vous épreniez étaient trop jeunes et trop bêtes pour réaliser que le physique ne fait pas tout.

J'ai tâté le terrain, j'ai cherché mais j'ai bien sentit que les réponses auraient été blessantes j'ai donc préféré endosser la responsabilité de votre célibat plutôt que de vous faire souffrir.

Et maintenant me direz vous....maintenant ma tâche est plus aisée mais vous ne m'aidez pas très chère ! Vous avez le chic pour choisir des hommes qui ne vont sont pas destinés et évitez de regarder ceux qui pourraient vous rendre heureuse !

Commencez par ouvrir les yeux à ce sujet que nous puissions travailler main dans la main !

                                                                  Amitié

                                                                  Cupidon

Mon cher,

Comment ça je ne choisis pas les bons ?

Je devrais me contenter des moches c'est ça ?

Je n'ai pas le droit d'avoir comme tout le monde un homme qui me plaît ?

                                                        Cordialement

                                                        Andréa.

Andréa,

Ma petite calme toi.

Je vais abandonner le vouvoiement pour cette fois et te demande de me lire avec attention.

Andréa je n'ai jamais dit que tu ne méritais pas de sortir avec un homme qui te plaise au grand jamais mais jusqu'ici avec quels hommes es tu sorti ?

Avec tous ceux qui te montraient un peu d'affection, un peu de tendresse comme le désert aride absorbe la moindre goutte d'eau, tu t'amourachais du premier qui te regardait sans même prendre le temps d'apprendre à les connaître et lorsque tu réalisais qu'il ne t'était pas destiné tu restais avec lui de peur de te retrouver seule.

Je suis doué dans mon domaine mais je ne peux pas réparer l'image que tu as de toi même et qui te pousse dans les bras et les draps de ces hommes.

Lorsque tu comprendras que tu es belle, intelligente et que comme tout le monde tu as le droit d'être aimée.

Lorsque tu te diras que les gens qui t'apprécient ne font pas montre de pitié envers le soit-disant laideron que tu es.

Lorsque tu réaliseras ce que tu vaux et que comme n'importe quelle créature sur cette terre tu as le droit de vivre et d'être heureuse,

Là et là seulement, je pourrais t'aider. En attendant je vais juste essayer de t'aiguiller du mieux que je peux pour t'empêcher de choisir un attardé.

                                                        Avec toute mon affection.

                                                                  Cupidon

Cupidon,

A la lecture de ces mots j'ai envie de pleurer. Sur moi, sur toi, sur toutes ces années où j'ai cru que tu me détestais alors que c'était moi qui me détruisait.

Je ne sais pas trop comment changer mon mode de pensée mais je sais que j'y arriverais.

Lorsque ce jour viendra j'espère que tu seras là et qu'enfin tu me LE présenteras

En attendant....ne m'oublie pas.

 

                                                                  Ton amie

                                                                  Andréa

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