Cyclades

bellaruche

J'avais misé sur le réconfort des nuits jamais vraiment noires d'été.

Quelque part dans la jeunesse plus vraiment insolente des premières amours, le vieux sage s'était tiré la malle pour ne laisser place qu'à une inconstance brûlante qui me donnait la fièvre tous les soirs. Je regardais de la fenêtre les plages des Cyclades et n'y voyait que cet intense brasier, qui me consumait jusque même l'espérance des soirs limpides.

Le matin, le souffle du vent venait parfois se perdre dans ses cheveux, et je n'y voyais que les promesses du prochain départ, qui arriverait forcément trop tard.

La douceur du silence se muait aussitôt en un cri rauque, et les ombres venaient alors s'abaisser sur les persiennes, à l'instant où la nature venait de reprendre ses droits. 

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