Da poo tetralogy chap.4
Jean Louis Tramontane
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-Ouais génial
(et merde j'ai du bouffer trop d'huitres, roooh et puis elles devaient pas être fraiche)
..... Ouais voilà "Bonne année" à toi aussi
(Putain c't'angoisse..... J'avais la gerbe avant d'arriver, mais là c'est dien bien phu dans mon estomac. Les huitres encerclent le foie gras et le rôti va pas tarder à fournir l'appui aérien.)
...... Wouhou !!!! Ouais le cul sec de la nouvelle année...
(Mais bien sur. me manque que ca. Un cul sec. Je propose plus radical. Je m'ouvre le bide avec le couteau à huitre et je pose directement le contenue de mon estomac sur la robe de ta copine.... Comme ca on gagne du temps et j'en ai pas plein la moustache)
....Ouais bonne année Julien. Tu tombes bien. T'as pas un citrate de bétaïne qui traine quelque part ? Non ? Tant pis c'est pas grave
(Sa mère je vais crever...)
je m'assois sur un canapé. 2011 a commencé depuis 10 minutes et je lorgne envieusement sur la rambarde de l'escalier de sortie.
..... Pardon Laurent ? Mon frère vient de s'ouvrir l'arrière du crane en tombant d'un tabouret ? Bon beh on va rentrer du coup.... ( merci Mickael)
Da poo tetralogy: chap.4
S.I.M.P.L.Y M.A.R.KE.D.
01 janvier 2011. Paris s'est éveillé depuis bien 6h.... J'émerge et j'ai l'impression d'avoir dormi avec Carrie. L'arrière du crane de mon cher frère a maculé de sang les coussins de son lit.
J'ai encore mal au bide de la veille. J'agrippe un bouquin orné d'une femme à poil sur mon chemin pour les toilettes (deux automatismes simultanés: le bouquin sur la route du caca; la femme à poil n'importe où).
Je m'installe tranquillement et ouvre donc: "Guide infirmier du traitement de la femme enceinte".... Putain d'automatisme.
Je décortique donc, quelques schémas de coupes de vagin habilement légendés pendant que mon colon, en bon videur de boite, fait sortir tout le monde de la discothèque direction le parking en faïence.
Je me relève enfin et croise mon frère qui prend ma place au son d'un "Ah ouais !!! la vache !!!! Elles ont fermenté sec tes huitres."
Mon estomac, lavé des affronts de la veille demande donc une immédiate réparation. Soit un solide petit déjeuné. C'est jour férié donc le menu tombe sous le sens pour le petit dej.: Pates carbonara.
Le frigo fraternel émettant un échos inquiétant je pars donc au simply market du quartier.
Au 3eme pas hors de l'immeuble j'ai l'étrange sensation que la situation peut vite basculer. La raison ? J'ai de nouveau envie de chier alors que je viens normalement de me délester pour la semaine. Fort de ce constat je me dis "Mouais, pas à moi le coup du 2nd round..."
Faute technique. Non respect de la théorie des deux chaines.
chaine 1: repas -> caca -> béatitude -> envie de faire caca -> pet -> béatitude
chaine 2: Repas -> cuite -> caca -> béatitude-> envie de chier -> CACA -> béatitude -> caca-> béatitude-> ad lib.
Me croyant donc sur la première voie et après un pet plus que limite je continue mon chemin vers l'antre de mon déshonneur.
Et là l'histoire se déroule assez vite, mais pas assez à priori.
Je me souviendrai longtemps des yeux bleus de cette caissière, quand les bras chargé de lardons et autres pots de crème fraiche, je lui demandais "Vous auriez des toilettes ?" tout en émettant un lourd son de timbale qui ne laissait aucun doute quand à sa provenance.
Lisant l'urgence dans mes yeux et surement dans les volutes qui devait s'élever dans mon dos à ce moment là, l'agent de caisse me répond: "Je suis désolé, non. Mais allez demander au manager au fond du magasin si vous pouvez utiliser les toilettes du personnel"
je finis donc planté, le corps tendu des orteils jusqu'aux oreilles devant le visage fermé et hargneux du Manager.
"Je pourrais utiliser les toilettes du personnel, s'il vous plait ?" et avant même que je n'ai le temps d'imager mon propos comme je l'avais fait devant la caissière, je me reçois un "non" lapidaire.
Là mes oreilles ont du directement transmettre à mes muscles fessiers un message du genre: "Ecoutez les gars, vous vous êtes bien battus. Je crois qu'on peut tous être fier de vous, mais là, insister ca serait de l'acharnement. Laisser tomber, y'a plus d'espoir. Allez on vous applaudit tous. Le gros colon lâche ce que t'as dans les mains et applaudit les fesses comme tous le monde"
Lâcher: 1er groupe: action de laisser aller.
Mon caleçon a donc commencé à se remplir, inexorablement pendant que le dit Manager m'expliquait que ma démarche était très mal élevée et le choquait beaucoup.....
Mon pauvre amis, pensais je, si tu savais ce que tu viens de déclencher.....
Une fois ma leçon de bonne manière assimilé je m'en revenais vers la caisse en ne manquant pas de déposer, dans un mouvement de traction sèche sur la jambe droite de mon pantalon, une boulette de merde qui s'était coincé derrière mon genoux au pied du rayon fruit et légume.
Le retour chez mon frère se passa bizarrement dans une sérénité que je ne me connaissais pas en de telles situations.Le seul signe d'angoisse fut le coup de fil que je lui passais une fois au bout de sa rue pour qu'il ouvre dès à présent la porte de son appart ainsi que celle des chiottes.
Une fois dans l'appartement, je jette les courses dans le couloir et aperçois logiquement la trainée jaune qu'on laissé les œufs (tous les 6 sans exception) sur le parquet.
je rentre dans les toilettes en jetant pantalon en caleçon dans le même couloir qui se retrouve donc, en plus des coquilles d'œufs, avec un caleçon a moitié collé au mur et au final une belle trainée comme on en trouve sur les parkings de supermarchés de la banlieue de Rouen les soirs de conventions tunning. A ce moment-là je n'ai plus la force de me battre.
Mon frère rigole. Je pleure de fatigue.
Une fois le couloir et moi-même, nettoyés, en slip dans son canapé et portant juste une écharpe (rapport aux fenêtres ouvertes un 1er janvier) mon frère conclura cette matinée par la réflexion suivante:
-Tu devrais porter des slims. Ca t'éviterait ce genre de problèmes."
-Pas con Mickael. Pas con…
Merci pour la compassion. Il fallait que je couche le papier ces heures parmis les plus sombres de mon existence. J'espère en rester à une tétralogie.
· Il y a presque 13 ans ·Jean Louis Tramontane
Merci pour le commentaire, c'est gentil...
· Il y a presque 13 ans ·Par contre, je dois vous le dire, si vos récits sont réellement autobiographiques, je suis sincèrement désolée pour vous... :-))
junon
Merci. Hélas, ces récits sont purement autobiographiques. Je m'efforce simplement de les tendres lisible et amusant. En passant je me permet de vous retourner vos compliments. Votre texte sur le mariage est un pur bonheur.
· Il y a presque 13 ans ·Jean Louis Tramontane
Bon, normalement, les histoires pipi-caca, voire même que caca, je ne suis pas fan, fan... Mais là, franchement...?? J'ai bien rigolé, humour et auto-dérision gentiment mêlés, j'aime, et puis c'est drôlement bien écrit.
· Il y a presque 13 ans ·junon