Dans l'ambre azur...

Jean Marc Frelier



Quand le ventre imprécis d'un jour
prendra de lui-même les devants
d'un coeur écho inquiet
d'une main moitié muette
d'un pas promis prudent
d'une voix ovale aveugle
d'un chant déchu en friche
d'une peur pensée passive
d'un geste germé jailli
d'une âme à vide ailleurs
d'un seul serment secret
d'une heure hautement houle
d'un lieu limpide et large
d'une force faible et forte
sous ton semblant sourire
dans l'air avec allure
jusqu'à l'arrière du bruit
avant de t'y rejoindre
je te porterai poussière
comme te portais jadis
au seuil de l'ambre azur
dans les fenêtres ouvertes
des plus anciens rochers
Là...sous la meute infernale
assaillie de vagues indiscrètes
aux yeux vifs et curieux
levées par l'Océan
surpris de nous revoir
je te rendrai au temps 
que tu as su m'offrir...

jean-marc frelier 05/12/2018 (ev)
copyright exclusif
Dédicace : M. Pablo Neruda

Signaler ce texte