DANS LE FOND

lanimelle

Dans le fond
 
Tu le sais toi aussi, quand les dents se plantent et qu'on hurle plus fort que les loups.


Tu le sais toi aussi, le silence qui rampe et qui nous prend pour sa pute.

Tu le sais toi aussi pour la lumière qui vient parfois et qui fait de nous des papillons dans l'amour.

Tu le sais toi aussi pour la nuit qui nous inspire et qui nous tord jusqu'au jus essentiel.

Tu le sais toi aussi dans tes allures d'homme qui marche, dans tes allures d'invisibilité et la mort qui ne cesse de nous renifler.

Oui mon amour, tu sais tout de ca, tu sais tout de la profondeur, de la où je vais de la où tu crèves et te relève chaque matin.

On pourrait danser jusqu'au dernier jour de notre vie, on pourrait le faire et tourner toutes les pages de la vie qu'il nous reste, on pourrait s'accrocher à  la tyrolienne et crier nos dents dehors entre l'excitation et la peur, entre l'extinction et  la fureur de vivre.

On pourrait s'aimer encore, s'aimer dans le vide, s'aimer de loin et vouloir par moment être plus près que deux cellules jumelles, deux marques, deux faux plis qui se défroissent au contact de l'autre.

Oui tu sais tout, tout de cela, de ce qui ne sort pas de nous, qui vole autour et puis dans notre respiration tournée vers le sud, dans cette communion des sens la paix qui se cloue face à nous et nous, sans espoir qui la regardons partir revenir, dans le vas et viens de l'existence et dans la mesure du rythme qui bourlingue nos tripes usées de douleur, la paix, icône d'Epinal, les planches gravées, abimées, les planches avec des lettres en moins.

On a tant perdu, tant dérouillé dans la tempête, on a tant et temps forcés dans la parenthèse aux 5 lettres, on a, on a plus eu et là, là dans la réalité là toi encore, dans la nouvelle saison des éclosions, des miracles, des sèves qui se réchauffent, se liquéfient et gonflent les cœurs qui ne sont pas encore mort.

Le jour à retentit ce matin, il est venu s'exploser comme un oiseau contre la vitre.

Je me suis retournée les mains sur les oreilles, je me suis retournée et la ma tête en face de la tienne et là mon amour, là encore des larmes sur les joues, là toi l'homme sans masque, l'homme sans illusion, l'homme aux couleurs tout autour, là toi et dedans tes yeux toute la beauté inestimable qui sauve mes yeux noirs cercueil.

L'animelle


https://www.youtube.com/watch?v=1CwHjDMQJ-Q

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