Dans le reflet de tes yeux

Esther Ka

Toi, la bête qui fait fuir les hommes, Esther t’apprivoise et te nomme son compagnon pour l’avenir. De la tristesse paraît dans ton regard, Elle sait quels maux ont marqué ton âme, Elle est là...

Dans le reflet de tes yeux,

Ton regard ne lui fait plus peur,

Les plumes volent autour de ses épaules, blanches et légères, elles retombent pour adoucir le sol.

Toi, la bête qui fait fuir les hommes, Esther t'apprivoise et te nomme son compagnon pour l'avenir. De la tristesse paraît dans ton regard, Elle sait quels maux ont marqué ton âme, Elle est là, auprès de toi, pour t'aider à les oublier.


Ensemble et unis, ils sortiront de cet amas de froideur, de cet étau gris, s'envoleront dans le bleu du ciel universel. Là, juste derrière, regarde cette étoile de plume, cette étoile blanche qui aveugle les traces du mal : Il n'est plus, il n'existe plus, ni pour toi, ni pour Elle, Esther de toute sa splendeur vit en harmonie dans la lumière.

Toi, la bête noire, à la fourrure tachée du sang de tes victimes, toi qui as été chassé des terres où tu es né, accepte ce présent, viens dans cet Autre Ailleurs.

Là-bas, pas de chasse, pas de peur, là-bas, tes sens respectés, tu retrouveras la paix. Ses yeux mi-fée, mi-femme, ton regard animal suivront ensemble la même direction.

Le nouvel ami de FéeLaVie, lors de son dernier passage sur la terre des hommes…

Il vivait au fond d'une cage dans un vieux zoo abandonné, dont la grille entrouverte lui a laissé le passage. Elle sentait un souffle rauque, quelque part dans les sombres allées, derrière ces cages aux barreaux glacés. Ses sens éveillés et tous en alerte la conduisirent vers un tronc gris qui cachait les grilles rouillées de sa prison de métal. Elle s'approcha doucement, cette fois-ci, c'est la chaleur du souffle qui sortait de ses narines qui l'accueillie. La bête leva ses yeux jaunes, lui lançant un regard au fond duquel une lueur vive étincelait encore, l'esprit endormi par ces longues journées seul, il ne reconnu pas l'odeur de ces hommes qui le battait, mais il s'imprégna de ce nouveau parfum, jusqu'à maintenant inconnu.

Un râle sorti du fond de sa gorge, Esther tendit sa main à travers les barreaux rouillés et là, la magie s'opéra. De ses pattes raidies par l'inactivité, il avança péniblement pour presque la toucher, il huma ses doigts délicats, il senti l'odeur du sang des dernières proies que FéeLaVie avait dépecées pour se sustenter, dans un Autre Ailleurs…

Ces parfums de viandes, ses souvenirs de sa vie d'antan, lorsqu'il courait dans les forêts de l'Oural, là où sa meute la rejeté, là, où les hommes l'ont capturé, des brides dans son esprit, le mal qui revient comme une aiguille dardant son cœur, ce sont des geignements qu'il émet maintenant, Esther, pleure, Esther ne veut pas qu'il se meure.

Triturant la serrure, Elle réussit à la faire sauter, se jeta sur lui et l'entoura de ses bras, leurs chaleurs se mêlèrent, leur vie commença…

A suivre…

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