De la société

koya-al-gaad

Le cannabis fait partie d'une tradition, liée à une partie honteuse de l'histoire de notre Europe, l'union des nations colonialistes : l'esclavagisme. La marijuana unit les gens face aux difficultés, elle sert à prier dans une culture qui est interdite dans nos pays qui intègrent l'égalité, la fraternité et punissent le racisme. Cette société "nordiste" interdit les traditions anciennes de certains peuples. Ainsi, cette interdiction est directement liée à la mentalité dominatrice de l'Europe qui impose sa culture, sa tradition (quoiqu'elle-même reniée) et ses moeurs modernes dans son "accueil". Il est important de souligner que ce genre de mentalité peut dériver, comme aujourd'hui, à des hésitations sur la légalisation du mariage pour tous (qui montre de plus une intolérance face à la sexualité), ou encore à la dangereuse émergence de l'extrême droite et de ses groupuscules. Ceci se ressent notamment dans l'actualité Française, au plus proche de nous : La multiplication des groupes extrémistes nationalistes, la fragmentation philosophique de l'UMP qui envoie une grande partie de ses votants chez le Front National, la violence toujours plus tolérée chez les forces de l'ordre... Le danger est de se diriger encore d'avantage vers les modèles dystopiques qui avaient déjà été envisagés, comme  dans le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley, 1984 de Georges Orwell et tant d'autres : la disparition de l'individu en tant qu'être pour favoriser le progrès du groupe, puis des droits restreints sans que l'on ne s'y oppose grâce à un endoctrinement parfait... Mettre le matérialisme au centre des relations émotionnelles humaines n'est-t-il pas dangereux? Le réel danger n'est-t-il pas le capitalisme qui nous détache tant qu'il peut les uns des autres pour servir le système par la division? L'homme s'est détaché de ce qui l'a créé, la nature, pour atteindre le pouvoir sur tous. Malheureusement, la majorité veut atteindre ce pouvoir, et le système matérialiste s'en joue pour tourner dans un mouvement qu'il veut éternel et infini, ce qui est l'opposé même du matériel, par essence fini. L'humanité ne pourra pas tourner jusqu'à la dystopie avancée, et s'immolera bien avant de faire assez de progrès pour contrôler tous les individus. Car, en se détachant des autres par le matérialisme, l'humain en tant qu'espèce ne survivant qu'en groupe ne pourra pas rester une société parfaitement maintenue, et s'effondrera tel un colosse aux pieds d'argile : pénuries, guerres civiles, chaos de quelque forme que l'on peut imaginer, mais chaos. Je ne me considère pas comme extrémiste car je ne souhaite rien dans l'extrême, qui lui est toujours le déséquilibre. La liberté et la fraternité ne sont pas dans l'extrême, et un Etat qui en fait ses principes se doit de respecter toutes les coutumes tant qu'elles ne nuisent pas à la liberté d'autres (même si un monde qui considère réellement ces mots n'aurait ni frontières, ni armée, ni de têtes de groupe car assez autonome et responsable, l'humain n'aurait de pulsions de rejet envers d'autres êtres). Nous ne sommes donc qu'humains, et le vote est égalitaire, certes. Mais comment peut-t-on justifier qu'il n'y ait qu'un seul courant de pensée qui ait parole plus haute que les autres, quand tous les savoirs et tous les vécus sont bons dans un groupe réel, la minorité ou la majorité n'existant pas? Le mot clef de la sagesse est fusion : l'observation et le réajustage perpétuel, l'échange équilibré que ce soit entre les hommes eux-mêmes, la vie, la nature, le savoir... la tolérance devant aussi exister au niveau de l'éducation. Donner un savoir mais ne pas en effacer un autre, ne pas dire à l'enfant que ce en quoi il croit, ou ce qu'il a cru voir, n'est pas réel. Car ces croyances le rendent plus ouvert et apte à acquérir de manière personnelle le savoir qui lui est légué. Il est important de préserver, dans notre manière de coexister et d'évoluer, l'individu personnel, les croyances et la culture car ils s'effacent. L'humain doit arrêter d'essayer de créer un monde autour de ce qu'il a modifié de sa mère nature, au détriment d'elle et de lui-même. Sois toi, être. Respecter la loi ne m'empêche pas de l'analyser, de trouver ses failles en ses endroits où elle n'est pas en accord avec la devise républicaine. Les autres cultures ont souvent plus à nous apporter, à nous rappeler. Dans un mélange des croyances et des traditions nous pourrons trouver un équilibre qui ne nuira plus tant, mais pas en les effaçant.

Signaler ce texte