De la solitude
nyckie-alause
La lenteur
de celle qui est déjà une solitude
« tu marches, me dis-je
un pas, un autre pas »
au pas suivant des pierres roulent
roulent et rythment ces respirations,
qu'une vapeur échappe de la bouche
et inscrit dans l'espace
Un pas
un souffle, un roulement des pierres
Le déroulé du pied autour de la cheville
le genou qui claque légèrement
au pas trop loin poussé
ce chemin qui ne cesse
de monter inégal
Pied, genou, hanche
puis
la main qui se déploie en contre
pour saisir l'idée même du gravissement
Il se doit
que l'épaule attire dans son sillage le corps.
Celui-ci, le corps,
bien que mien
résiste
comme si le choix du dehors
le choix vers l'emminence
un pas après l'autre au long du sentier
devait se faire « à corps défendant »
Atteindre
le sublime serait donc la raison de mon déplacement
solitaire
L'atteindre, voilà tout
s'asseoir et écarter les bras
sémaphore ressuscitant de vieilles émotions
oubliées
Depuis quand ?
Entendre enfin les battements du cœur dans mes oreilles
accéder à la solitude avec ou sans la géographie
ne plus percevoir les cliquetis du Monde
les craquements du Monde
les hurlements du Monde
Je le regarde en face
le contemple immobile
Ma solitude est une respiration
simplement une respiration
Un souffle
entre deux souffles
J'aime beaucoup cette notion de respiration entre deux souffles qui conclut ton poème...
· Il y a plus de 5 ans ·Sy Lou
Merci Sy Lou de tes commentaires toujours si bienveillants…
· Il y a plus de 5 ans ·nyckie-alause
...
· Il y a plus de 5 ans ·daniel-m
Merci pour la respiration … entre deux souffles ;-)
· Il y a plus de 5 ans ·nyckie-alause
;o)
· Il y a plus de 5 ans ·daniel-m