De l'amour...

douxfoutropforever

Comment répondre "non" à une question alors que tout en soi voudrait hurler "oui"...

Inutile d'être amoureux, inutile de créer des tensions, de se projeter dans un abîme de frustrations...

Prisonnier d'un sentiment ?

Esclave de serments ?

J'y préfère me taire, voire me terrer dans un silence si dense qu'il m'emporte au-delà du besoin d'aimer...

Mais peut-on aimer sans aimer ?

Oui, ce n'est pas nier l'amour, c'est en faire un panier dans lequel chaque jour je voudrais me lover, tendrement, sans tension, obnubilé par ta peau.

J'aime l'autre vie, l'autre rive, l'autre regain dans lequel nous gagnerions à nous renaître.

Je n'aime que l'amour qui libère, pas celui qui délibère... Je n'aime que l'amour qui pousse à se désidentifier de nos drôles de rôles...

L'amour ne peut se conceptualiser, c'est une vibration que l'on reçoit, qui emporte au-delà du bout du chemin, là où personne ne juge, personne ne pense, personne ne déplore, personne n'est rien d'autre qu'une douce lueur diaphane, un champ de vie, un chant émis par des lèvres si douces qu'on ne peut l'imaginer.

"Je" ne peut aimer, il ne peut que prétendre...

Mais parfois se tendre, bandé vers la source où l'arc a été sculpté. L'aimée n'est pas la cible ni le projet, l'aimée est l'énergie qui conduit doucement la flèche à son but et qui lui intime de se lover en lui.

L'amour ne halète pas, il allaite...

Il a le temps de nourrir, jamais il ne s'épuise ; haletant à peine, il se nourrit à son propre sein.

Pour aimer, il faut en tenir une couche, celle où je pourrais honorer sans le moindre détour le grain de ta peau, je pourrais bien la tenir cette couche où nos âmes accoucheraient de nouveaux.

Sur toi je me superposerais à toutes nos suppositions, j'enflerais d'entre mes cuisses et viendrais m'installer aux confins des tiennes pour abolir toute sensation de séparation.

Il ne faut pas s'aimer le doute, croire que l'on peut aimer autre chose que l'amour...

Alors que douter est s'aimer, douter est s'avouer que même si on croit aimer on ne peut qu'aimer une vision, un songe, un ensemble de théorèmes et d'inéquations.

L'amour ne vient pas de la pensée, il nous submerge...

Il nous inonde et nous parsème de félicité.

Il illumine nos pauvres mines, nos pantomimes...

" Il" n'est pas romance ni démence ; il est essence.

Dès que la "question" est posée, il disparaît, il fuit tellement loin du monde des mots, des choses, des objets.

On ne peut aimer que "personne", pas un rôle.

L'amour ne s'enrôle pas, il ne joue pas, il se contente de vibrer, d'amplifier, le "bon et le mauvais". Il est même distant de toute dualité, il est Viebration.

 

L'amour c'est un éveil impersonnel, qui peut se partager...

Une évolution de l'âme pour rester sur le chemin.

C'est la cessation des pensées à son sujet.

Quand les mots cessent, que ce soit dans un parking souterrain ou les pieds dans l'eau, l'amour peut se déployer.

En dehors il ne peut qu'alimenter les névroses de chacun, s'insinuer dans des tombereaux de conditionnements où il va s'aimer lui-même ?

Les gens qui s'aiment vraiment sont aimantés, collés à chacune de leurs inspirations, imbriqués, cimentés, on ne peut aimer à mi-temps, on ne peut aimer que le temps qui n'existe plus, qui ne passe plus ; qui nous file entre les tempes.

  • Quelle magnifique définition de l'Amour...!!
    J'adore!

    · Il y a presque 7 ans ·
    Oeil

    anne-onyme

    • Merci! Même si j'ai plutôt l'impression d'avoir exploré une des indéfinitions...

      · Il y a presque 7 ans ·
      Wp 20161116 13 53 20 pro

      douxfoutropforever

    • Justement...Vous avez tout exploré...
      L'Amour dans son mystère., sa magie,sa complexité...

      · Il y a presque 7 ans ·
      Oeil

      anne-onyme

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