De l'amour qui passe.

Christophe Hulé

L'amour, la passion et le temps qui passe, hélas.

Je t'ai connue un peu bohème, mystérieuse et désabusée.

Tu m'as connu un peu trop sérieux, et trop précautionneux aussi.

Tu m'en a fait des serments, à remplir des armoires.

Je reconnais que j'en ai fait autant.

Nous pensions, comme tous les autres, marcher main dans la main sur un chemin tracé ensemble.

Et puis, et puis …

Ton travail, tes ami(e)s, tes soucis, et tous ces trucs de la vie.

Dans ce foutu labyrinthe, tu m'a lâché la main, ou c'était peut-être moi.

On en a passé des nuits blanches pour savoir ce qui n'allait pas.

J'ai fait ma liste, tu as fait la tienne.

Et ça n'a pas servi à grand chose.

Tu as « refait ta vie », comme on dit, mais que ne dit-on pas ?

Pas moi évidemment, car je suis trop faible ou trop idéaliste, sur ce point je n'ai pas encore d'avis.

J'en ai connu quelques « autres », pas beaucoup, le fardeau est trop lourd.

Pas mieux je dois l'avouer.

Il ne reste que des souvenirs que l'on veut soit garder soit chasser.

Et le temps passe hélas, dans son HLM ou sa maison d'architecte, peu importe en fait.

Tu m'a connu, je t'ai connue, ou, comme dans la chanson : « on s'est connu ».

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