De l'infréquentable à la volupté

marief

Septembre 20012.

J'avais le moral dans le fond de mes bas, dans le bout de mes talons aiguilles ce jour-là, je venais de faire mes adieux à un amant que j'aimais plus que d'autres, plus que tout. Un amant avec lequel une amitié particulière s'était soudée tout au long de nos deux années de fréquentation épisodique.Cet homme était mon unique amant parisien dont j'abusais des faveurs à temps partiel lors de mes courts séjours à la capitale. C'est un homme doux, bon, très accueillant, bon cuisiner et j'en passe, avec un brin de philo comme j'aime. Je vous avoue que jusqu'à la semaine derniere, j'adorais quand mes pensées me transportaient un moment dans le souvenir de nos derniers ébats, dans le souvenir de son grand lit où je recevais les prémices luxurieux de son membre, de sa bouche et ses mains avec bonheur à chacune de ses demandes, à chacune de ses attentes. Je l'idolâtrais et en suis tombée amoureuse.

" 1ère erreur, 1er faux pas".

Ce grand et bel aimant aux charmes multiples vient de me faire comprendre que je perdais mon temps en lui offrant tant de passion et d'amour, que notre relation n’était qu'un simple jeu dont je n'avais pas compris les règles. Je réalise aujourd'hui que dans notre histoire il n'y voyait finalement que la rondeur de mon fessier, la fermeté de mes petits seins et l'ouverture de mes trois orifices.

Hum ...il faut vraiment avoir une bite à la place du cerveau pour penser de cette façon.  

Il est vrai que dans ma vie à deux, je ne peux être épanouie sexuellement que par une relation DS switchée mais par amour, nous, les femmes, peu importe notre façon d'être, nous avons cette faculté de changer avec désir, d'accepter presque tout sans égoïsme pour celui qui nous fait chavirer le cœur.

Bref, après avoir entendu, de sa fine bouche, la phrase qui tue, je ne pouvais pas continuer à me déchirer le cœur innocemment ainsi à espérer l'inespérable. Bref, il devenait inutile et nuisible pour moi de rester son "option sexuelle " dès que sa partenaire de vie n'assurait pas, ou plus, ses envies et fantasmes au plumard. 

Et oui, cet amant à une femme dans sa vie.

Le jeu ou notre deal, comme il disait si bien, devait en ce qui me concerne, connaître une fin, et en ce jour du 11 septembre 200"" , ( curieux le choix de la date), je passais mon tour, je quittais la table et les lieux. Mardi dernier, j'étais arrivée au bout du chemin, au bout de notre chemin. J'ai osé me lancer à corps perdu quelques jours plus tôt dans ce début de déclaration qui fut, malheureusement pour moi, stoppée très vite.

Ma naïveté s'était fait prendre au piège pensant, qu'au bout de deux ans d'intimité, d’échanges et de partages, une réelle histoire était née.


"2eme erreur, 2eme faux pas" 

Je ne l'avais pas compris, je n'avais pas compris les règles de son jeu.  

Finalement, je me rends compte à nouveau qu'il n'y a pas d'exception, que peu importe la relation entretenue et les liens plus ou moins forts que vous pouvez souder avec vos partenaires, le "Q" reste le "Q". Je constate encore aujourd'hui que,malgré l'évolution de notre siècle, l'homme n'est pas capable de gérer sentiments, passion, dialogue et quotidien à la fois, que leur couilles se font absentes dès qu'il s'agit de penser Amour avec un grand A, et qu'ils peuvent très facilement déverser leur semence sans aucune pointe de sentiments.

Bref, le jour de mes fameux adieux, lorsque j'ai enfin ouvert grand les yeux, je me suis aperçue que finalement cet homme, cet amant parisien que je croyais différent des autres "BONOBO", à l'apparence humaine de notre monde, ne l'était pas, que le "I" de son "Q" ne l'accompagnait pas régulièrement mais qu'en revanche, ce grand "I" lui pénétrait parfois profondément le "Q" sans lui offrir le privilège de la raison, l'honnêteté, la réflexion et un minimum de franchise.

Bref, pas de 3ème faux pas.

J'ai enfin eu le déclic intelligent mardi dernier, et je n'en suis pas peu fière voyez vous.

Bref! Ceci étant fait, je devais à mon moral, à ma fierté, de leur offrir un coup de boost, de nouvelles énergies positives afin d'estomper la souffrance reçue à travers la douche glacée que je venais de recevoir sans ménagement.  


Ma nouvelle belle aventure commence...

Je décidais donc, dès le lendemain, d'aller rejoindre un groupe de joyeux libres penseurs qui, sans prise de tête, abusent de la vie, des chairs et ses plaisirs sans jamais manquer de respect à qui que soit. C'est donc en ce mercredi 12 septembre 20012 sur les coups de 23h17 que je suis, d'un pas décidé, montée à bord de ma vieille et fidèle automobile, pour me rendre à une petite fête libertine privée, organisée par un couple d'amis à qui j'avais promis de faire un saut malgré mon manque de temps libre. J'avais pour unique intention, à mon départ, de n’y faire qu'un passage furtif, juste pour le plaisir de les voir, de discuter puis écouter un peu de musique devant un verre. Lorsque je suis arrivée dans cet endroit où ils avaient organisé une de leurs habituelles et délicieuses soirées, un effet inverse à ma première intention se produisit. Et oui! Mon âme et mon corps furent happés dès le début de cette soirée, dont le thème « Mascarade celtique » m'avait interpellé. Ce soir- là, alors que je ne comptais pas m'attarder, il se passa une chose particulière qui me fit changer d'avis. Devinez quoi? 

En bout de la salle, il y avait un homme entouré de deux ravissantes créatures qui, sans aucune gêne, maintenait son regard sur moi, un regard insistant, intriguant, mystérieux et envoûtant à la fois. J'avais le sentiment d'être hypnotisée par ce personnage qui, à travers son attitude, me soumettait de venir le découvrir sans attendre.

Ma rencontre avec ce jeune homme modifia mon envie de passage rapide en un désir de prolongation sans mi-temps. Alexandre est plutôt bel homme, il porte sa jeunesse divinement bien sous une peau rayonnante de joie de vivre et sous un corps dont la sculpture ne pouvait pas me laisser indifférente. Il se donnait avec beaucoup de naturel, un air vaniteux qui laisser papillonner sa désinvolture tout en affichant une allure de poupon mondain. Ce jeune seigneur me faisait penser à l'un de ces "Petits-Maîtres" du XVIe siècle et intriguait fortement mes chaleurs nocturnes. 

Cette soirée, qui était particulièrement différente compte tenu du thème, débuta tout de même assez identiquement à celles que j'avais dernièrement fréquentées. Me voici donc rapidement, après mon entrée dans cet antre, avec une coupe de champagne à la main offerte par les hôtes de l'événement qui en profitèrent, par la même occasion, pour faire de brèves présentations entre les quelques premiers invités qui se tenaient près de nous. Certains esprits étant déjà bien imprégnés de bulles euphoriques, je décidais tout d'abord de prendre une légère distance, préférant me diriger vers ce regard attirant qui ne me lâchait pas un seul instant depuis mon arrivée.

Les délicieuses sensations que j'éprouvais sous l'effeuillage visuel de ce fameux coup d'oeil, n'était autre que celui d'Alexandre qui, par son insistance, me donna l'envie pressante de le nommer candidat à la cérémonie d'ouverture de mes orifices. 

Je désirais cet appât audacieux plus que tout afin de partager mon pouvoir licencieux..

Un seul geste d'appel eut suffi pour faire comprendre à ma future proie du soir qu'il était temps de faire connaissance...

C'est d'un pas envieux que mon repas du soir se dirigea vers mes courbes fines et délicates pour en agripper la taille d'une main douce et ferme à la fois, laissant son torse se plaquer contre mon dos.

Le souffle chaud qu'il déposait au même moment sur ma nuque était accompagné d'une voix douce et sensuelle qui lentement me chuchotait...

" Ce soir je t'appartiens ma jolie, fais de moi ce que bon te semble  "

Wouhaou! Le jeune seigneur venait à cet instant de gagner ma domination pour le meilleur et non pour le pire.

Cette petite phrase qui avait parcouru ma nuque avant de descendre jusqu'à mes talons en passant plus intensément entre mes cuisses à hauteur de ma petite chatte dont l'humidité était déjà très présente, me rendit dingue de sa gourmandise. Nous échangeons alors quelques petits coups de langue en partageant nos bouches pendant que sa main droite découvrait à quel point je coulais sous ses vapeurs érotiques. Il pouvait au même instant constater que la dilatation de mes grandes lèvres étaient déjà dans un état très avancé.

Après avoir tourné et retourné dans tous les sens quelques plaisirs interdits dans la salle principale où quelques exhibées s'offraient à tout va criant leur bonheur pour le plus grand plaisir des membres encore présents dans cette pièce, nous décidons alors d'aller plus loin, de nous isoler, nous exiler, de nous "sexe-patrier " vers un lieu où seule la luxure extrêmiste est autorisée à pénétrer pour visiter au mieux les exigences de chacun.

Avant de le guider jusqu'à la porte de la jouissance multiple, je lui ai susurré d'une voix très sensuelle et captivante dans le creux de sa délicate oreille merveilleusement bien dessinée, de ne pas craindre ce voyage vers un autre temps dont je lui proposais la découverte avec beaucoup d'assurance et de maîtrise.A cet instant, je l'ai senti débouqué de toute raison puis, sans un mot, il s'est mis à me suivre. Ma douceur du moment se laissait, sans libérer un mot, porter lentement comme j'aime, vers ce mélange de pratiques amoureuses lubriques passagères. J'étais si excitée par sa beauté et l'attitude de soumis qu'il acceptait de prendre pour la nuit, que j'en oubliais son jeune âge et ce fameux air de poupon mondain.

Nous nous sommes dirigés vers l'une des portes mystérieuses de ce lieu sacré. Ce donjon où la civilisation du 21e siècle disparait le temps d'un envol. Nous avions au-dessus nous, un ciel de peinture frivole de "Jean-Honoré Fragonard" qui surplombait nos corps et nous embarquait vers une toute autre époque. 

Alexandre gardait les yeux levés vers ce plafond où la toile tendue absorbait ses pensées pendant que je prenais soin d’amener au 3ème cran avec attention et passion, les lanières de cuir qui allaient maintenir ses pieds et ses mains sur la croix de "Saint-André "qui était mise à disposition derrière cette porte mystérieuse, dans cette petite pièce où chaque fétichiste est libre de toute action, de tout désir...

La proposition d'un cocktail doux de sévices que je venais de lui faire rendit son long et puissant sexe en érection très prometteuse pour mon plus grand plaisir.

Sa tête était maintenant penchée en avant, comme tout bon soumis, plus que disposé à être puni. Le voici enchaîné sur la croix qui maintient son corps droit prêt à obéir. Ce même corps qui transpire de désir pendant que je dispose sagement sur la petite table ronde face à lui les objets de « ses-vices » qui vont servir à l'emporter vers une jouissance extrême, un orgasme dont seuls les adeptes de ces pratiques connaissent l'existence. 

Le plaisir que je commençais à faire naître dans mes veines en le regardant multipliait les siens, je n'avais encore rien pratiqué sur ce cher Alexandre, qu'il me suppliait déjà de recevoir au plus vite un des sévices que je lui réservais.

Je lui soufflais alors d'une voix toujours douce, sensuelle et ferme à la fois...


"Chuuuut.... Ton premier sévice est l'attente ma douceur."

"Regarde, observe mes gestes, écoute le bruit de la cravache qui claque doucement ma cuisse et qui cinglera ton sang dans peu de temps "

"Suppose ma douceur... pense, fantasme absorbe-toi de moi avant de réclamer.

Si je t'entends réclamer à nouveau tu subiras un de mes autres vices cachés ."

Après ces quelques mots, Alexandre venait de comprendre parfaitement bien ce qu'apportent la domination et le fétichisme.

J'ai emprisonné sa chair et lui ai fait cadeau des plus forts orgasmes qu'il ait jamais connu jusqu'au lever du jour, avant de le libérer de ses chaines et collier. Je l'ai contemplé avec amour et lui ai souri avec passion et grâce. 

Il m'a prise dans ses bras et, avec douceur, m'a posé un merci de ses lèvres encore humides de plaisir.

Il s'est rhabillé et nous avons quitté les lieux.

Arrivés à nos véhicules respectifs, je lui ai glissé un nouveau sourire et lui ai délicatement suggéré, que, si demain je devais mourir, c'est lui que j'aimerais....

Je suis rentrée calmement chez moi, avec pour seules pensées cette nuit licencieuse que je venais de passer auprès du " petit-maitre" et à ma prochaine soirée libertine.

A Alexandre, mon conquérant....

  • Et bien ! Et bien ! Ça manquait de te lire. La tristesse de la séparation du début de ce texte s’est presque évaporée le temps d’un instant de belle domination. Finalement la passion a comme toujours joué son rôle de sevrage. Espérant te relire à nouveau, bon texte, un pas dynamique vers une désintoxication complète, bravo pour ce texte :)

    · Il y a environ 12 ans ·
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    Intrigante

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