Debout!
christinej
Debout !
Tu cherches sans cesse une excuse
Un pardon de fond d'écluse
L'illusion d'un sourire en demi-teinte
D'efforts courbés pour une étreinte.
Tu cries et tu hurles en silence, tu le fais sans éclat
Tu espères le temps d'un rêve, tu te dis pourquoi pas
Mais tu sombres de plus en plus dans l'infortune
Ton cœur devient un gouffre rempli d'amertume.
Tu sors les ongles, tu dresses les poings
Tu te retrouves acculé dans un coin
Tes poumons dégueulent des mots vides
Même tes larmes deviennent insipides.
Débats-toi, relève-toi, même avec des chaines continue d'avancer
C'est dur, douloureux, dégradant mais pas le temps de penser
C'est ta vie, ton futur, ta place dans cette putain de société
Ça t'arrache la peau, crève tes yeux, creuse ton ventre de vanité.
Mais ne lâche rien, agrippe-toi, mords à pleine les dents
Enfonce-les suffisamment pour sentir le gout du sang
Il n'y a pas de bataille sans blessure
Il n'y a pas de guerre sans torture.
Regarde droit devant toi, jamais sous tes pieds
Le ciel est rempli de pigeons et la terre de lâcheté
Si tu t'arrêtes, tu ne seras pas mieux que ton voisin
Sans avenir, ni sourire, aux gestes prévisibles d'un pantin.
Défends-toi, révolte-toi, putain bouge-toi, réveille-toi
Fous-toi des claques, des coups de pieds au cul, défie les lois
Les blablateurs de fonds d'écran ne sont pas des solutions
Ils remplissent ta tête de leur égo et de leurs rêves en perfusion.
Tout est fait pour te momifier, t'engluer par de fausses promos
Carcan de conneries délicieusement distribué en suppo
Absurdités, débilités, foutaises que déversent ton écran
Ils te vomissent dessus et tu ouvres la bouche en grand.
Tu acceptes tout, les dérives, les insultes et les sous vérités
Que l'on te sert sur un plateau de sujets avariés
En perfusion tu continues de te nourrir de cette aigreur
Et tu avales, tu ne sais pas apprendre de tes erreurs.
Arrête d'offrir ton cul pour une pénétration gratuite
Fais face à ces donneurs de leçon, ne prends pas la fuite
Le nombre fait la force et le savoir une arme percutante
Brise ces faux grands la gueule ouverte et langue pendante.
Bats-toi, avance, fais face et n'ai pas peur et crache
Toute cette douleur, tout ces mots écorchés que tu caches
Tes larmes ne servent à rien si tu les gardes pour tes nuits
Respire, crie, bouge, marche, cours montre que tu es en vie.
Christine