défi d'écriture

Le castor voyait rouge...

Impossible de remettre la main sur son dentier.

"Quelle folie, mais quelle folie !" s'exclamait-il dans sa chaumière de bois.

Le castor alla demander à cette commère de hibou qui sait tout sur tout : "Dis donc, tu n'aurais pas vu mon dentier par hasard ?"

Virevoletant d'une branche à l'autre, il lui répondit : "Aucune idée mon grand, mais quelle drôlerie ! Quelle drôlerie de te voir sans ton dentier !"

Et c'est sur ces éclats de rire que le castor s'en alla à la rencontre de la belette.

"Dis-moi Belette, tu ne serais pas venue fouiner dans ma salle de bain, par hasard ?

- Non, pourquoi ?

- Je ne remets pas la patte sur mon dentier !

- Ahahah ! Quelle fantaisie ! Quelle fantaisie !" lui rit au nez la belette.

Alors, le castor eut une idée. Un peu plus loin dans la forêt vivait un raton-laveur, dentiste de son état.

Arrivant devant la porte, l'ami castor toqua.

Le raton-laveur ouvrit la porte en remettant ses lunettes sur le bout de son museau pour mieux inspecter son visiteur.

"Bonjour ! Dites-moi, cher Docteur Raton-Laveur, n'auriez-vous pas vu mon dentier ?

- Montrez-moi cette mâchoire... Mais oui, bien sûr ! Je ne vous avais pas reconnu ! lui rétorqua-t-il.

- Ah bon ! Vous avez vu mon dentier ? Vous êtes venu chez moi pour me voler mon dentier ?? Quelle utopie ! Quelle utopie !

- Mais non, gros nigaud ! Je me promenais en forêt hier, et j'ai trébuché sur l'un de tes rondins. Ton dentier était resté coincé dessus ! Quel gâchis ! Mais quel gâchis ! Tu ne t'es pas rendu compte qu'il te manquait quelque-chose en rentrant chez toi ?

- Euh... Le castor rougissant ne savait plus quoi répondre.

- Regarde..." Le raton-laveur lui mis sous le nez son dentier et lui montra comment, à l'aide d'une tige en bois couverte de poils de sanglier, curer les dents, les brosser, les récurer, les nettoyer... "Il est fondamental que tu effectues ces gestes plusieurs fois par jour pour que ta cavité buccale soit bien entretenue et que tu aies bonne haleine ! Sentir la sciure de bois du soir au matin, ça craint !

- Merci, Docteur Raton-Laveur !" dit le castor en souriant de toutes ses dents.