Démente

Alexia Messaline

Démente, je suis une démente. Rongée par le désarroi, je roule et me traîne dans cette fiente de gens immenses, de coqs, de poules. J’évite les regards et à genoux ouvre des braguettes et suce au hasard une bite et puis un trou… Je leurs dis que je m’appelle Luce. Démente, je suis une démente. Rongé par la marée, ma moule frétille : je mouille et puis me tente, Expose écartées mes jambes, saoule. Je suis bourrée, sens propre et figuré, alcoolisée à donf, enculée par la droite, et par-devant doigtée de mains inconnues, sales ou gantées… Démente, je suis une démente laissée par la foule qui s’efface, seule dans la rue comme une fiente : je suis Alexia la dégueulasse.
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