Depeche Mode - Violator (1990)

avvelenata

Et avec Violator, votre vibromasseur peut tranquillement rester dans son tiroir : la voix de Dave Gahan suffira pour vous envoyer au septième ciel.

Nous sommes dans les années 1990 et Depeche Mode prouve définitivement au monde entier que les synthés peuvent avoir la chaleur d'une caresse, la douceur d'un baiser. Dès World In My Eyes, on débute avec une description de l'amour en tout ce qu'il a de plus sensuel (en nous rappelant notamment qu'il n'est nul besoin d'une carte géographique pour s'orienter à travers les courbes de la femme aimée) et Blue Dress, avant-dernière chanson de l'album, démontre encore qu'une simple robe suffit pour susciter des fantaisies érotiques à n'en plus finir : la voix de Martin Gore devient suppliante et câline sur un rythme 3/3 évoquant presque une valse.

En effet, pour donner à la musique électronique ses lettres de noblesse, Depeche Mode a su marier une technologie sophistiquée avec une approche plus « traditionnelle » de la musique : c'est ainsi que vous trouverez des accords de guitare dans presque toutes les chansons - écoutez Personal Jesus et Enjoy The Silence, pour ne citer que les deux plus célèbres. Certes, la boîte à rythmes vibre de toute sa force, mais c'est avant tout la poésie des textes et la délicatesse de la voix de Dave Gahan qui pénétreront dans votre cerveau pour vous procurer de véritables frissons de plaisir.

Violator, malgré le titre, ne va donc pas agresser vos oreilles et la Muse des synthés est loin d'être une femme frigide : dans la fente de votre lecteur audio tourne un disque dont les notes ne demandent qu'à chatouiller vos oreilles…

(Note : 10)

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