Dépression

arlette

Plusieurs fois j'ai eu envie de mourir... Plusieurs fois j'ai eu envie de m'ôter la vie, avec ses petits cachets qui nous font dormir... Les échecs qui se sont suivis auraient pu m'emporter vers l'infini. A cettte époque de ma vie, je me trouvais dans une mélasse gluante (image) dans un trou noir profond, ou il n'y avait aucune rampe pour me protéger. Seule une lumière blanchâtre tournoyait au fond de ce labyrinthe sans fond.

Fallait-il que je puise ma force dans cette lueur... Ou bien encore la trouver dans mon âme, pour l'extirper et m'accrocher à elle. Croyante la foi me sauverait de cet état détestable ? Des jours et des jours la lassitude me gagnait, n'ayant goût pour rien, même ce qui était dans mon quotidien. Devant ma glace le visage tiraillé, les yeux larmoyants, je voyais ce visage qui n'était plus qu'une larve, sans vie.

La dépression m'a donné un goût amère... Un beau matin, j'ai surgit de mon lit," comme un cabri qui sort du bois". Et là, l'espoir dans toute sa magnificence s'est présentée à moi... Doucement, en sortant de ce labyrinthe, je me suis accrochée à cette lueur, je n'ai pas regardé sur les côtés de peur de tomber à nouveau dans cette torpeur. Seul comptait que je m'en sorte que d'autres choses magnifiques m'attendaient là dehors.

Bien sûr tout ceci ne se ferait pas tout de suite, il faut du temps pour remonter la pente. Mais j'avais amorcé le plus délicat, je n'avais pas sombré et là était l'essentiel. Aujourd'hui, quand je regarde cette dépression, je me dis que je reviens de loin.

Mon corps allait-il me lâcher ? Non il m'a sauvé.

Arlette

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