Des bulles, sous la surface

rorodator

carpe diem, mais cave canem.

Jeune homme, j'aimais à me laisser aller à des accès de naïveté que je croyais charmants. Marcheur solitaire, je déambulais bonhomme dans le labyrinthe des rues parisiennes, et la rencontre avec certains messages jetés sur quelques murs clamant de romantiques  « Regarde le ciel » me laissait immanquablement perdu tête en l'air, à la recherche d'une vérité naturelle… et rapidement les souliers souillés par les déjections canines qui défiguraient déjà les trottoirs de la capitale en cette époque.

Il m'arrive encore aujourd'hui de m'abandonner aux promesses offertes par de tels cris incantatoires mais, désormais, j'analyse mon environnement avant de lever les yeux.

L'âge et l'expérience n'auront pas sapé ma prime naïveté. Mais ils m'auront rendu plus méfiant. 

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