Des étoiles qui s'éteignent.

Christophe Hulé

« La pluie sur les carreaux/inspirent les vrais artistes/Moi ça m’fait ni froid ni chaud/Je ne suis qu’un touriste ». (Bill Deraime). https://www.youtube.com/watch?v=oOwX-xUh4cM


Certains sont encore là, d'autres sont en partance, et beaucoup ne sont plus.

Comme des étoiles qui s'éteignent une à une, au hasard des infos, suivant les « priorités au direct » et entre deux pages de pub.

Jusqu'à faire passer presque inaperçue la disparition de Bowie, de Lou Reed, de J. J. Cale, et chacun pourra compléter la liste.

Bill chante cette ancienne starlette anonyme sur ses vieux jours dans un HLM.

Ce sont des artistes de paix, avec ou sans paillettes, ceux qui nous ont accompagnés et nous accompagnent toujours, vieillis ou décédés.

Je sais, on va encore me dire « putain c'est triste ».

Pour moi, ces artistes ont autant d'importance que ces auteurs dont les livres nous ont marqués.

Certains ajouteraient à bon droit les acteurs, je ne me prononce pas sur ce point, n'étant pas du tout cinéphile, sans être « cinéphobe » pour autant.

L'éducation et la méthodologie c'est bien, mais chacun d'entre nous a besoin de cette entrelacs d'étoiles, et tant mieux si on n'idolâtre pas les mêmes.

Pourquoi on ne discute pas des goûts et des couleurs, parce qu'il nous appartiennent et que chacun a suivi son parcours à nul autre semblable, comme les empreintes ou l'ADN.

Je n'aime pas le Rap, mais je n'aime pas ceux qui n'aiment pas ceux qui aiment le Rap.

OK, c'est une bien vieille idée mais il suffit de la dépoussiérer et de la traduire en version numérique.

La tolérance commence avec des idées simples, accepter que l'autre n'aime pas ce que vous aimez et réciproquement.

Tout cela paraît bien naïf, mais certaines évidences doivent parfois être rappelées.

C'est une chance que n'offrent pas les dictatures, pouvoir puiser à sa guise dans l'infiniment grand, voire même y ajouter sa pierre, ce qui est encore mieux !

Rien d'étonnant de voir certains régimes, ou fanatiques, interdire tout ce qui est beau, quelle différence entre les SS et les Talibans, en passant par cette saloperie d'inquisition, la Révolution « culturelle », les Khmers rouges, citons dans l'ordre chronologique ou pas puisque tout ce merdier s'appelle chaos et vise à nier l'individu.


« We don't need no education ... ».


Poutine aurait mieux fait de le boire ce putain de Champagne, mais allez raisonner un psychopathe psycho rigide, etc.


La Saint-Barthélémy, la Guerre de Sécession, Le Kosovo, le Rwanda, je pioche les cartes au hasard , il y en a tellement.


« Comme la Reine dans Alice, tu cries TRANCHEZ LE COU » (Graeme Allwright). 


« Elle vendait des crayons (…) c'est ça qu'est triste ». (Bourvil).


Allez, savourons notre bonheur comme des goinfres, « sinon ben on vit plus ma pauv' dame ! ».

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