Descente au Sixième Sous-Sol ...

diary

Le zéphyr s’engouffre dans ses cheveux d’ébène, sa peau nacrée brille de mille feux sous les reflets exsangues de la lune. Sa longue robe aux éclats améthyste danse avec le vent. Ses yeux saphir regardent avec agacement une montre en argent, et de sa main droite elle fait glisser son pendentif avec nervosité. Elle attend. Depuis un quart d’heure elle attend. Mais que fait-il ? Elle ne tient plus. Ses mains tremblent, ses lèvres sont sèches, sa gorge brûle, ses yeux lui piquent. Elle ne cesse de faire les cents pas, se disant qu’il va arriver. Il ne peut lui poser un lapin c’est impossible. Elle a trop besoin de lui. Au loin, une silhouette. Il est enfin arrivé. Elle se retourne, ne le quitte pas des yeux jusqu’à qu’il soit devant elle. Son visage est dissimulé par une capuche noir quadrillée rouge. Au moment où il s’arrête devant elle ses yeux se lèvent jusqu’au visage de la jeune fille.

-         Julia ?

-         Je suis contente de te voir.

-         Tu ne peux pas savoir comme moi aussi. Aucune de mes clientes n’a été aussi mignonne.

-         Arrête ta drague et fil moi ce que je t’ai demandé.

-         De quoi tenir un mois tout au plus. Tient. Sa m’étonne de voir une jolie fille se pété comme çà, quel gâchis.

-         Comme on dit Sexe Drogue et Rock’n Roll.

Il fait sombre. Personne dans les rues. Le paquet passe dans des mains fines et féminines. L’argent passe dans des mains brutes et masculines. Trafique. Elle regarde le paquet avec des yeux d’enfants, des yeux pleins d’espoir. Lui regarde son blé, avec un sourire comblé. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il fit la plus grosse erreur de sa vie. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il vient d’être complice dans un suicide.

                                                                                O

Quelques heures avant ...

Les maths. Cette matière haï par 99% des lycéens. Ces chiffres mis à la suite mais qui n'ont aucun sens. Source d'ennui. Ou source de découverte selon la personne. Pour Julia, c'est plus la première source. De toute façon, elle est perdue dans ses pensées. Elle regarde par la fenêtre, pensive. Ses yeux trahissant une profonde mélancolie. Ses lèvres sont pincées car des flots de larmes submèrgent son corps. Mais elle reste, là, immobile. Son sweet shirt remonté jusqu'à ses mains camouflant ainsi sa détresse habillé de cicatrices sur ses poignets. Son baggy cachant celle de son ventre, et ses baskets de sport la rendant plus petite lui font un air masculin. Seul ses yeux entouré d'un fin trait noir et ses lèvres légèrement brillantes témoignent de sa féminité. La fin des cours à sonné. Elle se lève, prend son sac déjà remplis de ses affaires ( elle ne les a même pas sortit ). Elle sors de cours, le regard vide, les écouteurs sur les oreilles. Tellement dans ses pensées. De toute façon il ne lui reste que çà. Et de toute façon, dans quelques heures, tout seras terminé. Sa souffrance seras enfin fini. Elle avait contacter une personne, tôt dans la matinée et
ils s'étaient fixé rendez-vous, devant un pont, pour un trafic. Ce trafic, qui lui permettrait d'en finir une bonne fois pour toute. Un sourir invisible s'esquissa sur ses lèvres. Enfin... Le grand moment était arrivé. Elle laisserais beaucoup de personnes derrière elle. Et pourtant çà ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle était persuadée qu'ils voulaient son bonheur. Et bien son bonheur, en vie, elle n'en avais pas. Elle s'arreta, tourna la tête vers la vitre d'un petit magasin et s'observa. Elle ne pouvait pas mourir dans ses fringues tout de même ! Non. Elle voullait mourir en donnant tout de même une bonne image d'elle. Justement. Il y avait une magnifique robe violette dans la vitrine. Tout pile le prix de son argent de poche. Et de plus, elle avait l'argent neceissaire sur elle. Bien. Elle allait être magnifique pour se montrer aux étoiles.


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