Désillusion

justine_diot

Ou cσmmεnt sε détяuiяε paя amσuя..

Je perçois cette lueur étrange et lointaine, tel un chemin qui m'attire et qui s'ouvre peu à peu devant moi. Je tourne la tête de gauche à droite, de droite à gauche, et je me découvre seule.... comme toujours. La triste réalité s'ouvre à moi... décevante.
J'emprunte ce long couloir, tandis que s'échappe le temps. Je crie. Les mots résonnent dans ce désert, rebondissant sur la surface des carreaux brillants. Mais, personne pour me répondre. Personne pour me venir en aide. Je ne m'attends pas à ce que quiconque se lance à ma recherche... transparente.


La souffrance a beau être intérieur, mon corps ne l'entend pas ainsi. Une blessure fulgurante telle une fièvre, traverse mon être. J'agonise. Je meurs peu à peu. Je suis une coquille vide qui erre sur cette terre entre les dédales de la vie. La mort me prend. Je m'efface. Je suis détruite. Et, pourtant, mon être charnel continue d'exister et de subir les affres de la vie... lancinante.

Ce n'est pas simplement un rêve. Ce n'est pas un peu de baume au cœur qui s'effacera le temps venu. C'est bien plus que ça. Rien de superficiel; juste les ténèbres ancrés en moi. Ça ne ressemble à rien de ce que j 'ai pu connaître durant mon existence. Mais, plus que tout, je me sens fatiguée. Une douleur qui m'épuise. Une obscurité qui m'entoure. La mort n'est peut-être pas si loin.... humiliante.

Je ferme les yeux au milieu du chemin, reprenant mon souffle. Je repousse ces idées d'un geste lasse et blasé. On souhaite refaire le monde; je souhaite vivre tout simplement. On se doute que les choses sont compliquées, plus qu'elles n'y paraissent; je le sais. On veut connaître les gens, gratter sous la surface; je veux simplement te nommer. Un dernier souffle, un regard hagard et je reprends la route tête baissée... mourante.

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