DESORDRE 2

mysterieuse

UNE SUITE ...

Au jeu nauséabond de l'hypocrisie mensongère, je répondais par un fin de non -recevoir. J'y préférais la pertinence des élucubrations d'une garce en instance de jugements.

Nous avons parfois besoin de retrouver un sens à notre vie, de lui redonner souffle et équilibre. Cette équation vitale était à portée de mon corps et de mes mains. Pour quelle raison, ce garçon, sans prénom, m'avait-il entraînée dans un mystérieux road trip sur l'hexagone ?

Au pragmatisme de la situation, je préférais y opposer, une folie passagère, une envie de baiser …Le décor délabré d'un ancien luxueux hôtel particulier alimentait mon imaginaire galopant d'images à concrétiser dans la plus pure perversité de l'instant. Comment lui énoncer la félinité de mes désirs, sans un mot prononcer ?

Mon effeuillage spontané, de toute évidence ne le laissait pas indifférent .Mais son regard pressentait différemment. Il n'avait pas envisagé de m'arracher à ma vie citadine, pour me supplicier de ses coups de reins, contre un mur tapissé et fané.

De manière fugace et intemporelle j'imaginais, que dans un moment d'égarement « sadominateur », il m'offrait à son regard ténébreux, pieds et mains liés à une croix de Saint André. Les fantasmes ne préviennent pas, ils arrivent comme des lames de fond, pour vous emporter avec autant de force qu''une déferlante sur un océan hurlant.

Mes yeux avaient-ils reflété mes pensées inavouables ? Il s'avançait vers moi avec la volonté incontrôlable de répondre à l'exigence de mes désirs. Tout en moi, transpirait chair et concupiscence depuis la pointe de mes seins, en ascension vertigineuse, à la cambrure de mes reins en attitude altière. Les frissons érotiques altérés de ceux, beaucoup moins magiques de la frilosité, donnaient à mon corps une tension érotique galvanisante .Il précipitait ses pas vers moi, avant de stopper net sa promptitude .Un léger agacement dans son comportement me laissait supposer que mon attitude, pour le moins incongru, tout autant qu''insolite, prêtait à réflexion. Il fouillait frénétiquement la poche de son jeans à la recherche d'une cigarette, qu''il embrasait fébrilement. Saisi de doute, il préférait une pause toxique, à un élan sensuel et totalement irrationnel. L'incandescence de ma silhouette faisait face à celle, rougeoyante de sa tige odorante.

Sa perplexité mettait un terme prompt à mes désirs invasifs .Je recouvrai ma nudité des voiles dont je l'avais privée spontanément !

Il stoppait net ma rébellion, d'un pas très sensuel« Mais qu''est ce que tu fous », suivi d'un plus séduisant

« Je voulais juste savourer un instant beauté sauvage ! Tu es tellement …

-Bandante ?

-Non, ce n'est pas le mot ! Différente !

-Et différente de quoi ? De toutes ces filles que tu invites à te suivre ?

-Tu fais les questions et les réponses en vraie furie. C'est ça, la différence ! Tu es une furie incarnée en femme, ou peut- être, et je préfère l'idée, la féminité personnifiée. Et cela c'est unique. Tu sauras bien assez tôt, pourquoi je t'ai amené ici avec moi. »

 

 

 

 

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