Destinée
vividecateri
Un moment de vie à Paris en 1968...
Paris 1968, une loge, rue du Parc-Royal.
La mère verse l’eau des patates.
L’enfant l'observe.
-Voilà, c’est prêt, dit-elle, en claquant le couvercle.
Une araignée suspendue la tête en bas est effrayée.
Elle dévoile sa présence sous le linteau.
Elle secoue sa toile comme une forcenée.
- « Araignée du matin, chagrin. »
Coup de torchon, l’animal grille sur le poêle.
La mère souffle sur les restes carbonisés.
- Ce soir, je laisse le fourneau s’éteindre.
On est en mai! On passera au gaz.
On va au marché des Enfants-Rouges?
A un jour près, l’arachnide serait encore vivant.
Il avait le destin accroché à son fil.
Je ne tue pas araignées et insectes. De quel droit le ferais-je? Triste destin. De quelle qualité est le fil qui nous retient? Hein? Araignée du matin... Y a des coups de pied au cul des proverbes qui se perdent!
· Il y a environ 11 ans ·astrov
Là je suis d'accord car ma maison est une maison d'accueil pour les araignées. Elles me rendent bien service, car je suis un terrain allergique pour acariens. Je dois vous avouer que j'ai même élevé, avec des mouches, une belle grosse, bien noire qui s'était installée dans le cellier. Amicalement vôtre
· Il y a environ 11 ans ·vividecateri