deux ou trois-quarts d'heure

pecheur

Le meilleur pendant trois quarts d'heure
N'est pas moins que l'éternité.
Humaine est la course au bonheur
Dans l'instant se tient la beauté.
La beauté est en toute chose,
Il suffit de la regarder,
Moi je l'exige et souvent j'ose
Et j'obtiens tout…ou presque ! sans demander
Demandez mon âme sensible
Mon cœur, mon corps, mon cœur encore
Je brade tout ce qui est possible 
Pour combien de temps, je l'ignore
Car j'ignore après quoi je cours
Je prends le peu qu'on me propose,
Un extrême besoin d'amour, de tendresse
Que vous partagez,  peut-être.
Je suis amoureux de l'amour.
J'en aime chaque détour,
Chaque rire, chaque chagrin.
J'aime en suivre le chemin.
Pas besoin de construire de tour,
Il suffit de s'ouvrir et d'écouter,
Celui-celle qui est à nos côtés.
J'en ai le souffle court.
Il y a tellement à prendre,
Et tellement à apprendre.
Je suis amoureux de l'amour,
Et sous ses yeux de velours,
On ne peut que céder,
Et entièrement se donner,
Le temps d'un quart d'heure ou de trois
Deux heures ou mille, bref, le temps d'un bonheur.
 
« J'ai dit à mon cœur, à mon faible cœur,
N'est ce point assez de tant de tristesse
Et ne vois tu pas que changer sans cesse
C'est perdre en désir le temps du bonheur?
 
Il m'a répondu, ce n'est point assez
Ce n'est point assez de tant de tendresse… »
Cher Musset …
Cher poète…
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