DIALOGUE

suemai

J't'ai dit que j'préfère con, mais pas connard, ça fa trop personnel…

— Alors où t'en es ?

— T'en nais ?

— Pourquoi tu répètes ?

— Je ne répète pas, il s'agit d'une figure de style.

— Tu veux dire qu'j'ai du style, dans l'genre que j'plais aux meurfs?

— Ce que tu peux être con.

— Moi! Con! Tu m'traites d'imbécile?

— Non, de con. Écoute plutôt : "Béatrice béate boitait."

— Cé qui Béatrice?

— Peu importe. Une Béatrice… tu ne connais pas ce prénom?

— Ouais, ouais, j'avais une Béatrice dans ma classe, plutôt moche la fille. Ça veut dire que j'plais aux moches ?

— Imbécile!

— J'préfère con, ça fa moins con…

— La toile de mes étoiles …

— Blablabla, encore tes trucs de moches…

— Non… une allitération, une formulation qui plait bien aux érudits. C'est plus coulant, tu vois, plus poétique et ainsi de suite.

— Ben là, l'cours classique ça t'a faitt capoter d'aplomb. Ha haha !

— Tu n'as pas vraiment tort. Travailles-tu toujours pour les tapis… heu…

— Les tapis volants… Ben sur. Pis j'ai eu ma promo : Astiqueur en chef. Mais qu'est-ce tu fais là, tu dors ?

— Non, je pense.

— Tu penses à quoi, aux moches ou que j'suis un genre de….

— … Que je ne suis plus.

— T'es qui asteur, un ami des ti-oiseaux, pis des "pettes en l'air?"

— Tiens, enfin une réflexion intéressante : « La brise se jetait sur moi tel un fauve en manque de caresses. Je déambulais, piétinant ce sable brûlant de Tottori me demeurant inconnu. Une brume écarlate m'éblouit soudainement. Était-ce l'objet de ma quête, celle de cette dame dansante, qui, de la volupté de sa main, fracassa, un jour, l'épée de mon sanctuaire ? »

— Cé du latin ça? J'savais pas que t'avais une épée? Pis Cé vrai qu'tu veux t'faire une gazelle? J'peux t'présenter une moche…!

— Vraiment, tu demeureras toujours un imbécile.

— J't'ai dit que j'préfère con, mais pas connard, ça fa trop personnel.

— Tu insinues que je ne suis qu'une gazelle ??

— Non, non, non, faut pas t'énarver… cé jusse que y'ava t'un lion là, qui passa pas loin.

— Là tu m'exaspères! Un lion maintenant…

— Ok! Ok! Ok! Arrive, j'te paye un hot-dog.

— Un chien chaud, veux-tu dire?

— Un hot-dog, j'te dis.

— Un chien-chaud, dis-t-on.

— Et ben, dis don(c)…

  • fa que...l'épée de ton sanctuaire serait-ce ton sexe derrière ta braguette??? là tu donnes du fil à retordre à nos cousins de l'autre bord. tu mettras un chapeau sur brûlant. un grilled cheese pour moi...drôle

    · Il y a presque 6 ans ·
    P%c3%a9ch%c3%a9 originel hd

    Christian Gagnon

    • alô Christian, j'aime bien ta ^proximité, mais entre compatriotes pourquoi pas. Le "tu" me conviens à ravir. Mission accomplie coté brûlant. "Ben cé une tite lancée pis ca sonne pas mal. Faut t'éduquer nos amis et cé comic. xx

      · Il y a presque 6 ans ·
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      suemai

  • De la difficulté de communiquer...

    · Il y a presque 6 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

    • alô Lou, un québécois mal engeulé discute avec une gars de tous les jours d'ici. Ça donne cette forme d'incompréhension, un texte déjanté dans son essence.

      · Il y a presque 6 ans ·
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      suemai

  • Je préfère jouer de la musique qu’écrire, les notes sont moins imprécises que les mots. :o))

    · Il y a presque 6 ans ·
    Photo rv livre

    Hervé Lénervé

    • alô Hervé, oui, les notes flottent, encore faut-il que le texte soit porteur d'un certain sens, d'une sorte de feeling - celui qu'apporte la musique - bise ami :)

      · Il y a presque 6 ans ·
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      suemai

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