Digarez
dana
Je n'ai jamais été à contre-courant, je n'ai jamais fait face au vent. Je t'ai donc laissé me porter où bon te semblait, n'osant dire "non". Jusqu'à ce moment où tu as ouvert la porte. C'est là que j'ai compris qu'il y avait plus, qu'il existait quelque chose que je n'avais jamais connu auparavant. J'avais déjà essayé de m'envoler mais il me manquait des ailes pour cela... Puis tu es arrivé et tu as tout changé.
Tu m'as soulevée, tu as littéralement décollé mes pieds du sol, mais je me suis sentie tomber à la fois et je me suis perdue dans tes yeux. Tu m'as rendue folle. Je me voyais comme une enfant innocente approchant dangereusement ses doigts de la mèche d'une bougie enflammée.
Au début, je te regardais de loin, faire ta propre vie. Je voulais savoir quelle sensation cela me procurerait, et tu as rendu les choses tellement réelles... Tu m'as montré quelque chose que je ne pouvais pas voir. Tu m'as ouvert les yeux et tu m'as donné la foi. Tu m'as rendue encore plus folle... à la limite de l'aliénation.
Tu m'as montré ce que vivre signifiait, et je ne veux plus jamais me mentir.
Tu avais ce don de me faire dire le contraire de ce que je pensais. Tu m'enlaçais. Tu m'embrassais.
Et pourtant je ne pouvais pas me sentir moins liée à toi.
Je sais que j'avais cherché tout cela dès le départ : j'avais signé notre arrêt de mort et je suis coupable d'emblée.
J'ai vraiment essayé tu sais...
Oui, j'aurais pu éviter tout cela et tu n'étais pas heureux.
Mes rêves sont infinis mais cela ne change rien.
Je ne correspondais pas à ce que tu recherchais. Alors je t'ai laissé me haïr, car c'était ta façon de m'aimer.
Et j'ai fuit lâchement. Mais même après plusieurs années, je tremblais à l'idée d'oublier les traits de ton visage.
Je ne voulais pas me réveiller un jour en t'ayant totalement effacé de ma mémoire, pour l'éternité.
Parce que je n'étais pas effrayée par ce que l'amour m'avait donné et m'avait repris, je ne voulais juste pas te perdre.
J'espérais naïvement que je ne perdrais jamais cette sensation que je ressentais à chaque fois que je recevais l'un de tes messages. Et maintenant je me demande qui tu es, où tu es, liras-tu ceci ?
Je ne voulais pas oublier les traits de ton visage non !
Mais plus le temps passe plus je vois flou... aujourd'hui j'aimerais pouvoir fermer les yeux et te voir distinctement à nouveau.
J'aimerais que le vent ait ton odeur, que l'océan ait tes yeux, et que les rayons du soleil imitent la chaleur iradiante de tes lèvres lorsque tu les posais sur les miennes. J'aimerais que tu m'appartiennes à nouveau, et c'est impossible.
Je me suis laissée prendre à mon propre piège, je ne suis plus celle que tu as connu. Je n'appartiens plus à personne désormais...
Je veux faire de ma vie un voyage vers la liberté, et je reste incontestablement liée à toi par les chaînes qui nous unissent encore, telle une esclave éternelle, tienne... à jamais.
C'est touchant
· Il y a presque 7 ans ·unrienlabime