Dimanche, 2h18
srh
Le schéma est commun et pourtant si appréciable pour la douce. Le bar, lieu où se comptabilisent nos jeunes agneaux et nos vieux singes dont la grimace n'est plus à apprendre, n'est pourtant qu'un terrain glissant où elle abandonne ce soir son cœur et ses appréhensions. Le voilà ! Bien loin de vos portraits, de vos critères, et pourtant si particulier à ses yeux. L'antre est enfumé et pourtant c'est la première fois qu'elle voit, qu'elle admire. Les basses frénétiques et son rythme cardiaque se mettent au diapason. La scène est au ralenti et rappelle un de ces vieux films dans lesquels le suspense est étiré à son maximum. De ce ralenti, elle revit chaque seconde comme si les prochaines étaient vacillantes. L'excitation est à son paroxysme : les regards se croisent, les peaux se frôlent et les lèvres se rencontrent au détour d'un élan de spontanéité. L'Acmé !
Il ne tient presque pas debout, il lutte, ne serait-ce que pour respirer.
Quel mal voulait-il oublier ce soir ?
Le sien, elle l'a noyé au creux de ses lèvres, le temps d'une nuit, à Paris !
Quelques effluves de "Une saison en enfer" ou les fulgurances de "Le médisant par bonté".
· Il y a plus de 10 ans ·Tout ce que j'aime au fond.
Vous avez une vraie plume, srh.
Frédéric Clément