dimanche

matthias-desmoulin

UN DIMANCHE

 

Rhum pour un tour du monde en tabouret

Sur piano mal accordé

Hisse le foc

Et « un sospiro »

 

C’est l’hiver et je ne me souviens

Plus de cette nudité suante

Et atlantique d’il y a quelques mois

 

Emmitouflé dans de lourds draps

Je ne me souviens pas

Des sables et du ressac

Qui ne bruissent plus

 

Dans un vieux sac

Je mets aussi

Cet oubli

 

 

Rodant encore aux rues hurlantes

Roulant sur ces routes de France

Je vais vers …

 

Changeant, évoluant et cherchant

Je devine la mère

Je maintiens la vertu

Sans préserver de bagage lourds

 

Je te revois

Toi et ta coiffeuse

Dans d’innombrable chambre

Et de passage

 

L’insecte cru te revient quand tu manges

Et je m’embarque souverainement

Sans pain pour la carpe

Sans sel pour la douane

Je vogue sur l’onde opaline

La porcelaine tremble

Et l’on se ravi de ces risques

 

Une vue de si haut !

Pourquoi avoir à dire

Quand les mots n’ont plus de verbe

Mais juste une beauté plastique

 

Je n’écrirais plus que demain

Si les mots

Dans la nuit

Trouvent un sens

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