Divergences.
majorelle
Mea Culpa en demi-teinte, le corps rouillé, le cœur maquillé.
Distorsions continues et démesurées, nos jambes nous portent sans savoir où aller.
Métaphysique de l'esprit sans réel intérêt, je tremble d'horreur devant la réalité.
Embrochées, nos idées. Lessivée, notre volonté. Extradée, notre Liberté.
Une meute de loups affamés, à l'instar de nos vieux démons qui s'ennuyaient de ferme-pied.
Mea Culpa sans demi-mesure, Gavroche est comme nous, condamné.
Je jette un coup d'œil vers le Jour et son Lever; horizon obscur et pré-mâché.
Tomber des nues et se relever, sous le joug de l'Espoir qui vient malgré tout s'immiscer.
Ah, douce jeunesse dorée et ses rêves par milliers.
Doux parfum de faux plaisir et son escorte de faux semblants périmés.
Je remballe mon venin et fait semblant de m'extasier.
Endoctrinée, notre pensée. Décriée, notre originalité. Remballée, notre humanité.
Soyez fous d'ennui, opprimez vos belles idées, débarrassez-vous en... Allez zou, du balai.
Faites comme les politiciens, prônez l'excellence de votre hypocrisie bien marinée.
Et puis tant pis, faites comme tous les autres, soyez soumis et enrôlés.
Carpe Diem; Carpe Noctem... Oh ! Notes éphémères d'illusions déguisées.
Marginaux sans lendemain ou héros d'un présent déjà dessiné,
Suffoquez, amis, faites-donc puisque vous suivez aveuglement ces tangentes furtivement baragouinées.
Soyez beaux et forts, couverts de richesses pré-fabriquées.
Soyez cultivés et effervescents, aussi piquants et goûteux qu'un vieux comprimé.
Soyez donc, ce que vous n'avez jamais cessé de détester.
Au Diable les valeurs, à l'Aurore les préjugés.
Fermez les yeux, amis, sur votre petite conscience à peine entachée.
Culpa... De qui? Pourquoi? A quel sujet?
Le puzzle de nos vies déchues qu'on essaye de reconstituer.
L'amertume d'une rouille gangrène se léchant les babines à la vue de nos vieux os calcinés par l'impassibilité.
La horde de loups démentiels qui sonde notre pauvre caboche à la recherche d'une folie démesurée.
Et ces cris invisibles, invincibles, insensibles au son d'un Mozart en Ré-clusion Majeur perfide et revisité.
Marmelade de l'innocente-enfance-volée, sur fond d'un mélodrame enivrant de vérité.
Nostalgie d'un « Il Était Une Fois » et son soupçon de naïveté.
Je gomme vigoureusement les impuretés, arrache les pages en Quête de quelque souvenir se foutant de la réalité.
Foutaises. Rires forcés. Sourires crispés. Les impuretés sont omniprésentes et nous ont scarifié jusqu'à la moelle résistante d'une pincée de culpabilité.
On se saoule au bruit. On se shoote aux mensonges. On baise sur nos valeurs. On bouffe sur la misère. On boit à la Salud d'une mondanité parfaite et d'un Monde défait.
Ah, j'aime vos regards ahuris et désemparés. J'aime vos mains qui se crispent et vos traits tirés. J'aime encore plus votre vice poussé à son apogée, à son paroxysme inégalable et inégalé.. Vous esquissez un sourire sournois qui pue la rancœur et l'envie de m'étriper; et puis finalement vous passez votre route, comme vous l'avez toujours fait.
Je m'esclaffe sans bruit. Gavroche me fait face et me scrute d'un air désespéré.
Ah, mon ami, laisse-donc faire ces génies de la fausseté. Laisse-les crever doucement, pourris sont-ils et ce pour l'éternité. Laisse-les s'extasier devant le tableau de leur propre déclin peint par un égocentrisme distingué..
Pause. Stop. Game Over. Pas de retour en arrière. Jamais.
Merci beaucoup tchaolyn ... !
· Il y a presque 12 ans ·majorelle
Merci pour votre commentaire.
· Il y a presque 12 ans ·Quant à votre texte, quel souffle ! Percutant ! Bravo.
tchaolyn