DOMINA
mysterieuse
Dans la nuit bleu, glaciale de secrets éventés
L'aiguille de ses talons affole le sol figé,
Et ma silhouette sombre qui emboite ses pas
Dans les senteurs funestes d'une femme aux abois.
Son chaloupé félin, juché au creux des reins
M'entraine sans pitié, dans son jeu assassin.
Corruptive malgré elle, tentatrice cruelle
Elle tatoue dans le noir, une dérive sensuelle.
Son odeur m'interpelle ou pire m'ensorcelle,
Fascinante, entêtante fragrance criminelle
Qui donne le bon ton d'une femme amoureuse
Coupable d'addiction à des mains baladeuses.
Elle sent l'amour et la colère, mélange détonant
Philtre préjudiciable digne de ses talents,
D'amante pervertie au feu de ses amants,
Quand son corps n'est que braise et sa peau un tourment.
Je l'ai laissé partir par crainte de trop l'aimer
Que le manque m'éreinte et trouble mes pensées,
Son rimmel coule encore au bord de ses yeux verts
Et sa cyprine exhale encore ses jeux pervers.
Les paupières mi closes, j'entrevois sa moiteur
Dans l'antre de sa chair nacrée de ses ardeurs
Quand sur son bouton tangue ma langue audacieuse
Coupable d'intrusion entre ses lèvres fiévreuses.
J'ai encore sur mes doigts ses senteurs érotiques,
Sur mes lèvres esseulées, ses saveurs magnétiques,
Dans la nuit bleu glaciale de secrets avoués
J'interpelle sa fuite, par son corps captivé !
Le chaloupé pâlit, la cambrure se creuse,
Un duel parfumé d'une morsure heureuse
Rapproche, puis mélange nos deux corps affamés
Des luxures étranges de nos âmes damnées.
Dans l'embrasure sombre d'une porte cochère,
L'ombre d'une silhouette gémit en surenchère,
Nos envies mélangées dans la pâleur discrète
D'un réverbère complice d'une jouissance secrète.
C'est le diable en personne qui vient de me baiser
Dans les brumes citadines d'un jour à inventer.
Les stigmates de sa bouche sur ma dague essoufflée,
M'impriment au fer rouge de sa lubricité.
© 2015 MyssDo
Félicitations pour tous ces mots que je ne connaissais pas.
· Il y a plus de 9 ans ·Alice Gauguin