Douceur et condamnation

Anaïs L.

L’imaginaire reflète le sens de l’absurdité à tel point que si la vague se referme, ma perception de ton humanité s’idéalisera. Au moment précis où l’irrationalité se meurt, ton caractère lunaire ne devient plus qu’un poison mortel de la pensée. L’imaginaire est ce qui évoque l’enfermement de l’esprit torturé, traumatisé. Respirer devient ainsi un acte insurmontable, et vivre pourrait tuer.

Sais-tu que la vision des plus belles choses au monde tire tellement au-delà des limites qu’elle décide de rebrousser chemin ? Ainsi, l’enfermement. Toujours et encore cet enfermement qui ouvre son tunnel empli de miséricorde. A présent, l’apitoiement sur son sort est inévitable…

Tu suggères d’accepter les choses telles qu’elles viennent sans se soucier de la réelle fatalité qu’est la solitude. Alors allons-y, vivons, puis mourons.

Goûte la source musicale qui s’échappe, goûte aux sensations divines qui t’emportent au milieu du silence écouté au sommet. Sens les brindilles parcourir ton corps d’une douceur sédative. Mais surtout, regarde son sourire et écoute son rire traduisant sa beauté illuminative. Observe la précision des traits de l’animal qui déploie ses ailes et qui survole les hautes herbes afin de se sentir vivant.  

Puis il était temps de cesser cette allégresse qui te paraissait si habituelle… L’avion en papier ne t’est pas parvenu. Même s’il t’était parvenu, l’encre déversée à travers la page aurait été effacée.

Soleil levant au regard traumatisant, écoute les hurlements qui implorent ton aide.

Ne tremble pas, carcasse, tu ne sais pas encore où je vais te mener.

Anaïs L.

Inspiration : http://www.youtube.com/watch?v=Ly0fz0T_lQE&ob=av2e

Signaler ce texte