Douloureuse conversation

pauline-bo

Il est tard. J'ai bu un verre un de vin puis elle m'a sauté au visage.

 J'ai mal depuis hier, je ne veux pas perdre espoir pourtant ce ne sont pas des paroles en l'air.

Elle sème le doute dans ma tête puis fige mon cœur. A croire que mes choix sont bêtes et permettent l'erreur. 

Mes intestins se figent, paralysée je n'arrive plus à déglutir. Et cela n'a jamais empêché la critique de me fuir.

Elle apparaît sans jamais prévenir tel des mots mûrs impatients, elle tire sans cesse sur la corde avec élan.

Quand vous gravissez une montagne, je suis dans le désert. Je veux vous rejoindre, à la place je l'espère.

Elle me colle à la peau, parfois transpire mon visage. Je ne la vois pas mais connais son image.

Me collant des frissons soudain et des peines à respirer, elle a trouvé le bon filon pour toujours me contrôler.

Elle est là, vous la ressentez peut-être monter jusqu'à ma gorge. Elle m'étreint sans vous aimer et sans éloge.

Mon rictus n'y croyait guère, il fait façade sur un visage tout fait de chair. La solution est toujours loin quand on ne pense qu'à ses misères.

Quand elle empêche mon cœur de battre assez pour l'amour, alors indispensable est venu le temps  du retour. 

Ais-je bien fermé à clef? Ais-je rien oublié? Ais-je bien tout fait? Est-ce le monde qui nous rend fou ou sommes nous naturellement défait?

Je n'aime pas parler d'elle car très vite les gens s'inquiètent. Ne voyez pas là un appel, seulement ma manière d'être poète.

L'angoisse est un monstre trouillard et perfide et quand apparaît son brouillard, rien n'est limpide.

Ne me plaignez pas, elle est moi ne faisons qu'un. Dîtes vous que ce n'est jamais beau d'être commun.

Et que personne ne s'affole, ce ne sont que des paroles. Je veux juste rendre publique ce qui est toujours pudique. 

A toutes les maladies de l'esprit, inventées ou bien construites. Laissez votre corps jaillir et vibrer, même s'il est calcite.






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