Du Pain au Fiel

terosse

J'exècre mon miroir qui ne rend que du vide.

Ils ne sont pas réels, ces sourcils et ces yeux.

Résument-ils ma vie? Aussi bien que ma peau

Qui n'a que la couleur de ce que vous pensez.


La vérité ne parle à ceux qui la comprennent

Que puisqu'elle se partage en se défiant toujours

Du masque et des rictus d'une plainte ou de cris.

Tout sera équivoque à ceux qui les ignorent.


Je voudrais ressembler à ce chat blanc qui rôde,

Dont le poil bienveillant rend mes doigts magnanimes.

Il glisse dans le rêve en marchant sur mes peurs

Et crispe mon angoisse en apaisant ma haine.


Miroir hautain, à toi je cause, et je te hais.

Sais-tu revoir pour une fois tes opinions?

Pourquoi me renvoies-tu ce dégoût que j'avale?

Ou c'est moi qui étreint cette flaque d'eau sale...

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