Dunes.

Louve

Cinq mots de : yl5 : LR 480. Chameaux -plomb - hésiter - enfant - étonnant.

 

ETONNANT, magique ! Voilà ce que se disait Martin, de la terrasse de l'hôtel où il séjournait depuis la veille, avec le groupe dont il faisait partie. Il avait laissé, tout de go : travail, femme, ENFANT, en région parisienne, pour aller s'aérer l'esprit en Tunisie.

Rien que ça ! Changement radical d'atmosphère.

L'on était en juin, le temps ici, était déjà chaud, mais encore agréable.

Il était tôt, Martin était, apparemment, le premier levé. Il appréciait ce moment de calme, où le désert qui s'étendait devant lui l'attirait inexorablement. Quelle sauvage et mystérieuse beauté que ces dunes de sable où le regard se noyait à l'infini.

Et s'il descendait, juste pour faire un tour, avant le réveil de tous ?

Aussitôt pensé, aussitôt fait. Quelques mètres à franchir, et il se retrouva bientôt à fouler ce sable de légende, qui le fascinait tant. Il savait qu'une vie invisible grouillait sous la masse blonde. Et puis, il se rappelait les films tournés dans ce décor incroyable. Un jour, d'ailleurs, il irait visiter l'Egypte. De quoi rêver devant tous ces vestiges somptueux d'une si lointaine civilisation.

Il entreprit, sans HESITER, de gravir une de ces dunes. Ah, mais ce n'était pas si facile ! Redescendre, même s'il s'enfonçait jusqu'aux genoux, lui fut certes plus agréable.

Il marcha encore un peu. Il se jura pourtant, qu'il n'irait pas trop loin. En se retournant, il constata que l'hôtel était vraiment tout près, aucun risque alors.

Il marcha, marcha et ce qui le rassurait, c'était que l'hôtel était toujours dans son champ de vision.

 

Le soleil devenait de plus en plus ardent, il lui fallait retourner sans délai. Ce qu'il fit derechef ! Mais où était donc passé l'hôtel ? Derrière cette dune, sans doute. Il y grimpa difficilement, le sable se dérobait trop sous ses pieds fatigués et puis il n'était plus si doux, mais brûlant à présent.

Une fois en haut :  des dunes, des dunes à perte de vue, ce qui l'avait subjugué encore quelques minutes, auparavant. Mais là, ce qui changeait, c'était que l'hôtel avait vraiment disparu !

Le soleil devenu de PLOMB lui martelait la tête, le corps. Pour s'en protéger un peu, il avait recouvert ses cheveux de son t-shirt, mais c'était ses épaules, son torse qui cuisaient davantage, sans aucun répit.

Il lui semblait que le sable dansait devant ses yeux. Là-bas, une brume…Des CHAMEAUX, une caravane. Etait-ce un mirage ? Il voulut crier, mais aucun son ne sortit de sa gorge parcheminée…

 

-Martin, Martin !

On venait le sauver enfin !

-Martin, vous êtes prêt ? Nous allons visiter les souks.

Brutalement, Martin émergea de son rêve ou plutôt de son cauchemar. Il s'était tout simplement endormi dans son transat.

-Allez-y sans moi, répondit-il, je ne me sens pas en forme ce matin.

-Comme vous voulez, Martin, mais ne restez pas davantage au soleil, ce pourrait devenir dangereux.

-Oh, oui, bien sûr, ne vous inquiétez surtout pas, s'empressa de relever Martin, en regardant le désert à ses pieds, qui ne lui paraissait plus vraiment si magique que cela...

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