Tout doucement

Gabrielle Prévost

Ils suivaient une longue rue, légèrement en pente se perdant au loin dans les brumes. Elle le contemplait, elle adorait qu'il lui conte des histoires. Et son grand visage, à chaque mot, à chaque phrase, s'éclairait. Il avait une si drôle manière de parler, de raconter, de rire. Elle l'écoutait de toutes ses oreilles, le cœur battant jusqu'à ce qu'il murmure, se taise et lève les yeux.


Il y eut entre eux un long silence, ils se regardèrent à nouveau et tout doucement, dans l'air froid, et ce mutisme gourmand, leurs doigts se réunirent.

Signaler ce texte