Eau

Christian Lemoine

Souventes fois vous avez cru ces aurores stellaires. Il en pleuvait jusqu'au sol des myriades étincelantes bordées de ces ciselures si précieuses. Ô les émouvantes grâces, dont la longanimité déjouait la contiguïté des afférences. Il n'en fallait guère plus pour incruster dans votre mémoire l'opale et sa perle, la minuscule pierre de vie d'où surgirait enfin le tant attendu présage de vos explorations joyeuses. Et seulement ce mot, seulement ce signe jamais suspect de favoritisme. De cette aporie ténue, vous dérouliez en litanies verbeuses quelque sentence fondamentale, en quoi vous résolviez toutes les parousies, comme l'anamorphose d'une déité faite chair. Mais quoi ! ne pouviez-vous considérer avec un peu de modestie vos legs attitrés ? Deviez-vous vous en rengorger au point de la suffisance ? Sous le masque jovial, la fréquence de la plus intransigeante rudesse. Tandis que cette physionomie revêche pouvait en son apparence maussade nourrir des effusions sincères. C'est au plus pur du gneiss impénétrable que perle l'eau la plus pure.
Signaler ce texte