Echec et mat

Il y a des Vendredi,

Que l’on ne peut combattre,

Et certaines maladies,

Que malgré nous l’on contracte,

Une impuissance grandissante,

Face à une réalité refoulée,

L’effondrement d’une dame,

Lassée de son cavalier.

Réaliser par soi-même,

D’incarner le précipice,

Utiliser le « je t’aime »,

Pour voiler tous l’édifice,

Une poudre artificielle,

Placebo d’une routine,

Le roi tombe de l’échelle,

Et se relève le dos plein d’épines.

Vient le pion du malheur,

Un mauvais tour à jouer,

Même les fous démineurs,

Explosent sur l’échiquier,

Une stratégie complexe,

Vouée à se rétamer,

Diagonale, verticale,

C’est un échec et mat !

C’est un échec et mat,

La fin de la partie,

Une pièce à la renverse,

Le doigt du malaise,

Apaisé mais meurtrie,

A l’idée de quitter sa chaise,

C’est un échec et mat,

La porte de sortie,

Le flip-flap d’une pendule,

Met fin à une usure,

De noir ou blanc, ce gris,

A fait éclater sa bulle .

Echec et mat !