Elegy

uriko

Regarde ces robes froufroutantes

Qui éloignent ton regard pervers

De ma gorge dénudée et offerte.

Ce bustier trop étroit m’empêche

D’humer l’odeur animale des êtres

Qui nous entourent. Ne me sied-il pas ?

Tu souris. De ce sourire laconique

Que tu arbores fièrement, quand

Ton âme dépravée avale cette

Chair offerte. Mesdames, couvrez vous !!

Et toi fermes les yeux. Ne vois que moi !

Fixes moi comme tu les fixes.

Dévores moi comme tu les dévores.

Prends moi comme tu souhaiterais les prendre.

Non ! ton regard plein de « Non » me porte

L’ultime coup. Je titube. Je frémis.

Et je vais rejoindre cet homme qui

Lui me voit. Tout de noir vêtu. Il m’aime.

Il m’aime. Je le vois. Le rouge envahit

Mes yeux. Mes mains. Mon âme.

Chaque spore de la peau diaphane

Qui craque. Vois, Amour, Hurle, Amour.

Essaie de rattraper de ta main tremblante

Ma robe tâchée de pourpre qui

S’élance telle un phénix par dessus le balcon.

Vivante, si et tellement vivante.

Je rejoins enfin ma vie, mon être,

L’homme en noir qui jamais ne vous rejette.

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