Elle avait une robe de grand Vent

Colette Bonnet Seigue

Elle avait une robe de grand vent

Drapée de mystère

Organdi violine

Sur satin pourpre

Passementée

De pleine lune.


Elle était là,

Dans l'entrebâillement

Insomniaque

A me regarder

Compter mes moutons.


Elle était là,

A valse à mille temps

Éperdue.

Elle m'invita à sa danse

Arborant le vent fou

De sa guipure

En sirocco tentateur.


Une apparition soudaine,

Détroussant mes rêves

Nostalgiques

Pour une symphonie

Inachevée.

Je résistai

A ses invites

Passionnelles,

Tout à mes solitaires,

Fécondes insomnies,

Aux sensuels

Vagabondages de l'esprit.


Soudain,

Une tornade

S'engouffra

Dans son jupon

Brodé d'étoiles.

L'air vociférant

Se fit intempestif,

La valse en transe

Et mes rêves torpeur.

De son corsage,

De plissements drapé,

Un infini déroulé

Enveloppa mon être.


J'étais prisonnière

De cette robe de vent

Aux plumetis sauvages

De grand large.

Une peur sourde,

Chaotique

Mais, enivrante

M'étreignit.


Tandis que dans sa course

Nyx me rassura

En ouvrant grand

Son cœur constellé

Pour un voyage

Ascensionnel

Au bout de ma nuit…

  • Je reprends mot pour mot ce qu'a écrit Théorème, cela fait du bien de lire ce poème envouté par la musique que vous avez choisie. Merci pour ce moment (Toute ressemblance avec un livre torchon est fortuite et involontaire).

    · Il y a presque 10 ans ·
    Mouette des iles lavezzi orig

    valjean

  • Magnifique, ensorcelée de musique, j'ai suivi les mots...Merci pour ce pur envol !

    · Il y a presque 10 ans ·
    Ma photo

    theoreme

Signaler ce texte