Elle portait

mesnil-au-pain

Je m'en rappelle

Elle emportait en bagage son savoir et sa science
Apprêtant sa fière parure
Des richesses de la Culture
Qu'elle apprivoisait par ses danses
Ébauchant de ses pas, vers le ciel, la plus belle tour

Elle portait dans ses gestes
Toutes les grâces de la poésie
L'Hélène éternelle que chantent ici
Les poètes, qui sans elle restent
Orphelins de leurs amours

 Elle portait au loin sa voix
Un bruissement au-delà de la clameur
Qui hurle en ma moire en toutes heures
Mélodie douce que l'on entend, lorsqu'on revoit
Le pays ; le foyer ; où l'on demeure pour toujours

Elle portait ces vêtements élégants
Qui masquait sous la tentative futile
Sa réelle beauté sublime
En une éclipse de feu ardent
Qui se révèle à l'aune des contours

Elle portait sur elle les couleurs du monde.
En s'enfuyant au loin, pour ne jamais revenir
Elle devait les emporter sans un soupir
Me laissant seul sur une terre moribonde
Sans réel espoir de retour.


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