Elle se dit magicienne
Marcus Volk
Elle se dit magicienne, par une arrière-grand-mère. A la vue de ses traits je l'ai crue. Je l'ai rencontrée en pleine forêt. Elle cherchait des baies, et autres ingrédients. J'étais assis à l'ombre d'un chêne. Nous nous sommes souris. Elle a sondé mon regard de charbon et m'a simplement dit « j'ai rêvé d'une ombre dans la forêt. Es-tu cette ombre ? »
C'est un vieux chant Navajo qui m'est revenu : « Je suis comme mille vents qui soufflent. Je suis comme un diamant dans la neige brillante. Je suis la lumière du soleil sur le grain doré. Je suis la douce pluie attendue en automne. Quand tu te réveilles le matin tranquille, je suis le chant d'un troupeau d'oiseaux. Je suis aussi les étoiles brillantes, comme la nuit tombe sur ta fenêtre. Alors ne t'approches pas de ma tombe en pleurant. Ils ne sont pas dessus. Je ne suis pas mort. »