Elle souffre.

Nanaah

Elle pleure, son mascara coule mais elle sourit à son miroir et se remaquille comme si de rien n'était...

Chaque matin, c'est la même routine. Elle sort les pulls à longues manches pour cacher ses cicatrices. Sous son jean se cache un leggings qui camoufle les blessures présentes sur ses jambes. Elle se regarde dans la glace, se maudissant. Elle se demande toujours pourquoi sa vie n'est pas parfaite, pourquoi est-ce qu'elle n'est pas comme toutes les filles de son âge ? Il a fallut que le mauvais sort s'abatte sur elle. Mais les autres sont exigeants, il la trouve grosse avant de la traiter d'anorexique. Ils rigolent de ses malheurs.
Chaque matin, elle fond en larme après s'être si bien maquillée. Une large trace noire s'étend sur ses joues. Elle se regarde encore une fois, se traitant intérieurement de tous les noms, avant de se démaquiller et de remettre son mascara.

A l'école, il  y a deux types de personnes : les personnes qui te laissent sur le côtés, et les amis qui sont toujours là pour toi mais qui ne voient pas ta souffrance.

Cette fille se dirige vers ses amies. Elles sont toutes sympathiques. Mais aucunes n'a découvert ces larges traits sur son corps. 
L'hiver passe tout seul : les gens ont froid, alors ils ne te disent rien quand tu t'habilles avec des gros pulls. Mais l'été, c'est plus compliqué. Tu as chaud, tu souhaiterais aller à la piscine ou à la plage,  être en simple short sans leggings avec un tee-shirt court, mais tu ne peux pas. Il y a ces traces qui t'en empêchent. On te pose toujours la même question : "Pourquoi gardes-tu ton pull ? Il fait chaud" et toi, tu réponds, inlassablement la même réponse : "J'ai froid", ou tu inventes une autre excuse, pour ne pas te répéter.

Mais chaque chose est découverte un jour ou l'autre. Beaucoup meurent à cause de ces critiques. D'autres survivent jusqu'à ce qu'un ange apparaisse dans sa vie et l'empêche de décéder.
Peut-importe qui souffre de cela, je n'ai qu'une seule chose à dire : Laisse-les dire et te critiquer, de toute façon ton corps t'appartient, ce n'est pas le leur.

La fille qui à l'air super  heureuse que tu croises chaque jour peut très bien pleurer le soir, se demandant quand es-ce qu'elle quittera ce monde si injuste avec elle.

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