En quête de sens

jeffrey-gandhide

Abd Al Malik, il remercie Camus et je le remercie à mon tour. Et les autres, par leurs actions anodines et pourtant décisives

"Même si le monde est absurde, exercez au mieux votre métier d'être humain".

On doit se créer une situation pour s'assurer la sécurité et subvenir à nos besoins. Une fois cette étape validée on va s'occuper de nos projets, nos envies et tenter d'être heureux.

Dans tout ça on a le pouvoir d'ajouter de l'humanité à nos devoirs sociétaux, aller au delà du nécessaire pour mettre un souffle dans ces actions fades.
Je pense que la chance que l'on a d'être bien né, d'avoir une vie qui parfois nous fait nous sentir privilégié, doit nous pousser à faire fructifier cette place. Rien que pour essayer de la rendre accessible à d'autres.
La vie nous a offert une part moins grande d'angoisse, de violence, de besoin ou de faim. Le temps libre que nous offre ces conditions devrait nous donner l'envie d'améliorer comme on peut le sort de l'humanité ou de l'humain d'à côté.
C'est facile d'être le petit boost du malheureux que la vie aura trop chargé. C'est parfois anodin : une parole, de l'attention et c'est toute la vision qui change. On dessine de nouveaux objectifs éclairé d'une lueur d'espoir, l'espoir d'un mieux à venir. Ce même petit boost peut toucher plus de cibles à travers des livres, des médias ou des projets communs.


A mes yeux l'intérêt d'une situation paisible ne peut pas se limiter qu'à jouir de celle-ci, l'escalade du plaisir trouve toujours une chute. Il vient rapidement à l'esprit d'en faire profiter les autres à y réfléchir c'est plutôt souhaitable d'amener l'humanité à un même niveau de bonheur. C'est bien sûr un projet qui nous dépasse et même les générations à venir mais un projet éminemment humain. C'est l'opportunité que nous offre un niveau de conscience élevé (en comparaison aux animaux).
Aux âmes trop fatiguée par une telle entreprise je rappel : De qui avez-vous été le malheureux ? Peut-on, aujourd'hui, encore croire au self made man ?


Quand c'est le bordel et que tout part en vrille, aimer c'est amener du sens, donner une direction, de l'envie.
Continuons d'aimer les gens devenus détestables (tant qu'on ne l'est pas, il ne s'agit pas de jouer les martyres). On pourrait les voir reprendre l'équilibre et grandir. A mon sens, la haine, la colère, viennent de la frustration et derrière il est bien souvent question de manque.
Aimer c'est vouloir comprendre, pousser quand il le faut, rassurer, et en somme permettre l'espoir d'un meilleur en traversant la décadence d'un monde qui semble ne plus rien promettre de bon.

Il ne s'agit pas de convaincre les âmes endurcies (celles que le monde aura résigné) mais juste de soigner les blessés et se regrouper : je crois plus au pouvoir de l'exemple qu'à celui de la persuasion, y-a-t-il meilleur exemple qu'une vie heureuse ?

Les artifices des jeux de rôles et des possessions ne durent qu'un temps. Ils ne garantissent pas le bonheur au quotidien, ils ne donneront pas de réponses aux questions qui nous tiraillent et surtout : ils ne pèsent pas face au temps qui passe.


En quête de sensGANDHIDE.

  • C'est extrêmement bien dit. Très bonne philosophie de vie, mais difficile à mettre en pratique au quotidien.

    · Il y a plus de 3 ans ·
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    vionline

    • Merci de votre retour :).
      Au quotidien je dirai même impossible. On traîne tous nos bagages, on gère tous nos vies... Avant de pouvoir se tourner vers les autres il faut d'abords pouvoir être satisfait de soi, de sa vie et ce n'est pas tout le temps simple.

      Notre influence nous dépasse, certains ne se figurent pas le bien qu'ils m'ont fait, en m'apportant juste un peu d'attention à un moment donné.

      Après tout ça n'est que mon point de vue j'ai un peu peur que le texte ait l'air moralisateur

      · Il y a plus de 3 ans ·
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      jeffrey-gandhide

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