Encre

Maxime Arlot

Sur le papier jauni où nos amours pâlissent,

De tendres souvenirs surgissent du passé ;

Volutes alanguies où le désir se glisse !

Arabesques chéries de ta main vénérée !

Les pleins et les déliés que ta plume forma

S’inscrivent dans mon âme en lettres majuscules ;

-Entre ces plis précieux sèche une renoncule,

D’un sentiment défunt vestige délicat.

Ephémère ferveur ! Fragile enchantement !

Il est bien loin le temps du bonheur insouciant

Où Cupidon réjoui nous décochait ses traits !

Mais je garde en mon cœur, dans un recoin secret,

Comme un joyau divin, tes mots doux et bénis

Dont l’encre pleure encor, sur le papier jauni.

Signaler ce texte