Énigme et solution

veroniquethery

Solution à l'énigme précédemment publiée

C'est le surnom d'Olivier Necker

Qui fut pour Louis XI un bon compère.

Celui de Giovanni Papini

A l'Index fut très vite mis.

Sa mare favorise l'amour dans le Berry

Du paysan Germain et de la douce Marie.

Épagneul docile,

Femme fragile,

La douce Biondetta

Qu' Alvare aima.

Chez Lesage, on le nomma Asmodée.

Pour le père de Gavroche, il était chiffonnier.

Il embrase les corps chez Raymond Radiguet.



De qui s'agit-il ? Du diable bien sûr !!!!!

1) C'est le surnom d'Olivier Necker

Qui fut pour Louis XI un bon compère.

En fait, le premier indice fait appel à l'histoire et à la littérature allemande ! Le Diable (Der Teufel) est un roman historique, paru en 1926, de l' écrivain allemand Alfred Neumann (1895-1952). L'auteur reconstitue le cadre et l'atmosphère de la cour du roi Louis XI. On y découvre que Louis XI était habité par un idéal : constituer une nation forte et unie. Pour l'aider, il était aveuglément suivi par ceux que l'on nommait ses « compères » : Tristan l'Hermite, Jean de Beaune et surtout Olivier Necker surnommé « Le Diable ».

2) Celui de Giovanni Papini

A l'Index fut très vite mis.

Le Diable (Il Diavolo)est un essai de l'écrivain italien Giovanni Papini (1881-1956), publié en 1953. L'auteur étudie les causes de la rébellion de Lucifer, les rapports entre Dieu et le Diable et la possibilité, pour les hommes, de tenter de faire retourner Satan à son premier état (celui d'ange), en libérant les hommes de la tentation du mal. Cet ouvrage fit scandale à sa publication et fut mis à l'Index.

3)Sa mare favorise l'amour dans le Berry

Du paysan Germain et de la douce Marie.

Il s'agit des deux héros du roman de l'écrivaine française George Sand (1804-1876) : La Mare au Diable, roman d'amour bucolique publié en 1846.

4) Épagneul docile,

Femme fragile,

La douce Biondetta

Qu' Alvare aima.

Ces 4 vers font référence au récit de l'écrivain français Jacques Cazotte (1719-1792), publié en 1772, puis en 1776 et intitulé Le Diable amoureux. Ce conte est considéré comme l'ancêtre de la littérature fantastique française. Il relate l'étrange histoire vécue par un jeune officier espagnol Alvare Maravillas, qui tompbe amoureux d'une jeune femme ravissante prénommée Biondetta, dont on ne sait si elle n'est pas le Diable en personne ! Alvare ayant invoqué le démon, apparaissent tout à tour une effrayante tête de chameau, un épagneul , puis la jolie et jeune Biondetta. Alvare cèdera-t-il à la tentation ????

5) Chez Lesage, on le nomma Asmodée.

L'écrivain français Alain-René Lesage (1668-1747) écrit une version française d'un roman espagnol de Luis Vélez de Guevara (1579-1644) : Le Diable Boiteux. Le héros est un étudiant, qui délivre l'esprit du diable boiteux Asmodée. Pour le remercier, le diable lui permet de voir sous les toits des maisons. Il assiste ainsi à une série de scènes très variées, parfois drôles ou cruelles. Par exemple, il assiste aux agressions provoquées par un médecin, qui se procure ainsi de nouveaux patients. Certaines scènes sont très cocasses. Mais, on admire surtout chez Lesage son art du portrait, tant physique que moral.

6) Pour le père de Gavroche, il était chiffonnier.

Le père de Gavroche est bien sûr une périphrase pour désigner le grand auteur français Victor Hugo, qui a écrit, en 1842, une courte nouvelle intitulée « Le Diable chiffonnier » (vous pouvez la lire dans La Dimension Fantastique -3 , Librio, p : 41-47).

7) Il embrase les corps chez Raymond Radiguet.

Cet indice fait évidemment référence au roman Le Diable au Corps de Raymond Radiguet (1903-1923), écrit alors que son auteur avait entre 16 et 18 ans et publié l'année même de sa mort alors qu'il n'avait que 20 ans ! Le récit commence en 1918 : le héros, François, bien qu'âgé de 16 ans, jouit d' une vie assez indépendante. Il rencontre une jeune fille Marthe âgée de 18 ans et déjà fiancée, puis mariée à un jeune homme mobilisé. Tous deux vivent une aventure passionnée. Le roman fit scandale à sa sortie, car la guerre y apparaissait comme la condition même du bonheur des héros, qui profitent de l'absence du mari parti au front.

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